Publié le 06-03-2018

En vidéo-Tunisie Suède : regards croisés sur la liberté d’expression après la révolution

Dans le cadre de la commémoration du 250ème anniversaire de la loi suédoise sur la liberté de la presse et la liberté d'information, l’ambassade de Suède a co-organisé avec la faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Tunis une rencontre-débat sur le thème : Regards croisés sur la liberté d’expression en Suède et en Tunisie après la Révolution. 



En vidéo-Tunisie Suède : regards croisés sur la liberté d’expression après la révolution

La conférence était également accompagnée d’une exposition « Freedom of Speech » qui revient sur ces 250 années.
La liberté d’expression est l’un des acquis indiscutables de la révolution Tunisienne, mais quelles sont ses limites ? Quel rôle l’université joue-t-elle dans les transformations qui ont lieu en Tunisie ? Mais surtout, quel avenir pour ces libertés d’expression et de presse ?

Toutes ces questions ont été soulevées aujourd’hui lors de la conférence débat organisée à la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de Tunis. Conférence à laquelle ont participé l’ambassadeur de la Suède en Tunisie, la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la justice et des questions de migration de la Suède, le ministre de l’Enseignement supérieur ainsi que plusieurs figures académiques tunisiennes comme Rachida Ennaifer, Noura Kridis, le doyen de la faculté Lotfi Chedly et le doyen et ancien élu à l’ANC Fadhel Moussa.

La suède dont les relations avec la Tunisie remontent à plus de 2 siècles avec un traité de paix signé en 1736, a rouvert le 25 octobre dernier son ambassade après une fermeture qui a duré 14 ans. Une réouverture que la Suède qualifie de signe de soutien à la Tunisie dans sa transition.

Slim Kalbous, ministre de l’enseignement supérieur, est revenu sur le rôle joué par l’université dans les mouvements et les combats pour les libertés. « L’université s’est renfermée sur elle-même ». « La dynamique sociétal était dehors alors qu’avant, elle sortait de l’université ».
Le ministre a insisté sur le rôle de l’université pour fournir les fondements théoriques des dynamiques des changements. « Notre rôle est de donner les bases solides pour que cette liberté soit installée » a-t-il conclu.


L’Ambassadeur Fredrik Florén et la secrétaire d’Etat Catharina Espmark ont rappelé dans leur discours que la liberté n’est jamais totalement acquise mais qu’elle doit être continuellement défendue. Catharina Espmark a rappelé combien la liberté de presse et le rôle des journalistes d’investigation est important, que ces derniers sont souvent ciblés et harcelés. « Mais, les abus ne peuvent être commis au nom de la liberté d’expression, la Suède a choisi de criminaliser les violations » a-t-elle ajouté, faisant référence aux dépassements et aux atteintes contre les personnes.

Fadhel Moussa a cité pour sa part la constitution : « nous sommes dans un régime où vous ne pouvez personne de pouvoir s’exprimer, de pouvoir publier ou de le soumettre à une autorisation préalable ».


H.B.

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