Publié le 06-03-2018

Attentat en Turquie: 26 arrestations, les rebelles kurdes désignés

Les autorités turques ont arrêté samedi 26 personnes et pointé du doigt les séparatistes kurdes du PKK, au lendemain d'un attentat dans le sud-est du pays qui a fait deux morts et de nombreux blessés.



Attentat en Turquie: 26 arrestations, les rebelles kurdes désignés

"Au total, 26 personnes ont été placées en garde à vue" dans le cadre de l'enquête sur cette attaque à la voiture piégée qui s'est produite vendredi soir à Viransehir, dans la province de Sanliurfa, a indiqué le gouvernorat dans un communiqué.

L'attentat a visé une résidence où logent des employés du tribunal local. Un enfant a été tué et le corps d'un agent de sécurité a été retrouvé dans les décombres dans la nuit, portant le bilan à deux morts, selon le communiqué.

"Nous pensons que c'est l'organisation terroriste PKK qui a commis cet attentat", a déclaré le gouverneur de Sanliurfa, Güngör Azim Tuna, cité par l'agence de presse progouvernementale Anadolu.

Cette attaque est survenue quelques heures après le coup d'envoi par le président Recep Tayyip Erdogan de la campagne pour le référendum du 16 avril sur une révision constitutionnelle qui lui permettrait d'élargir considérablement ses prérogatives.

M. Erdogan a tenu vendredi un meeting à Kahramanmaras, province voisine de celle de Sanliurfa, et doit prononcer samedi des discours à Elazig et Malatya, également dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie.

Selon l'agence de presse Dogan, environ une tonne d'explosifs ont été utilisés dans cet attentat. Les façades de plusieurs immeubles ont été éventrées par la déflagration et de nombreuses voitures ont été calcinées.

Le sud-est à majorité kurde de la Turquie est ensanglanté par des combats quotidiens entre le PKK et les forces de sécurité depuis la rupture, à l'été 2015, d'un fragile cessez-le-feu. Le conflit kurde a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

La Turquie a été secouée depuis plus d'un an et demi par une vague inédite d'attentats menés par la rébellion kurde, mais aussi par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).


AFP

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