Publié le 06-03-2018

Célébration mercredi de la Journée mondiale de la liberté de la presse

La journée mondiale de la liberté de la presse sera célébrée, mercredi, dans un contexte médiatique qui fait face, selon les professionnels du secteur, à de “sérieuses menaces” générées par la faiblesse du cadre législatif et la récurrence des dépassements.



Célébration mercredi de la Journée mondiale de la liberté de la presse

Selon les professionnels et les représentants des structures professionnelles des médias, les menaces qui prévalent sur le secteur sont des tentatives visant à exercer, à nouveau, une mainmise sur les médias par les autorités officielles ou par les détenteurs de l’argent sale ainsi que des tentatives de restreindre le processus d’accès à l’information.

L’absence de textes de loi sur les droits des professionnels du secteur dans le décret 115 et le fait que le décret 116 ne soit pas devenu une loi organique et ne donne pas suffisamment de précisions sur les prérogatives de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) sont autant de facteurs de nature à aggraver ces menaces.

S’agissant des menaces et de la faiblesse du cadre légal, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Néji Bghouri, a indiqué, dans une déclaration à l’agence TAP, que la convocation des journalistes devant la justice conformément à des décrets autres que le décret 115 régissant le secteur des médias est une tentative d’utiliser la justice pour restreindre la liberté de la presse et des journalistes.

Pour le secrétaire général du syndicat de l’information, Mohamed Saidi, l’amélioration de la situation des professionnels du secteur est le premier pas vers l’instauration d’un système d’information libre et indépendant, précisant que les gouvernements qui se sont succédé ne comptaient pas élaborer des lois pour protéger et renforcer le secteur.

Pour sa part, le journaliste Zied El Héni a, dans une déclaration à la TAP, mis en garde contre le retour de l’ingérence des responsables politiques dans la ligne éditoriale des établissements médiatiques publiques et l’influence de l’argent sale qui “devient manifeste dans le secteur des médias et ne se limite plus aux domaines politique, parlementaire et économique”.


TAP

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