Publié le 06-03-2018

La Tunisie''est parfaitement sur La Route de la Soie'', affirme le DG de l'Instance de l'investissement

« Comptant 3.500 entreprises totalement étrangères ou à participation étrangère qui favorisent des emplois à environ 450.000 personnes, la Tunisie prouve de plus en plus la nécessité de préparer un terrain fertile pour séduire les investisseurs étrangers de part le monde et ce, via des avantages préférentiels attractifs devant être inclus dans la nouvelle loi des investissements, récemment approuvée par l'Assemblée des représentants du peuple et mise en vigueur le 1er avril dernier», lit-on dans un article publié par l'agence de presse officielle chinoise Xinhua.



La Tunisie''est parfaitement sur La Route de la Soie'', affirme le DG de l'Instance de l'investissement

"Notre approche consiste de plus en plus à aller plus loin pour conquérir d'autres horizons et séduire des investissements étrangers avec pour principales cibles les Etats-Unis d'Amérique et la Chine", a déclaré le Directeur général de l'Instance tunisienne de l'investissement, Khalil Laabidi, dans une interview exclusive à Xinhua.

"On est parfaitement sur la Route de la Soie d'autant que la Tunisie se veut en phase et suit de près cette pertinente initiative du président chinois", a-t-il assuré.

D'après lui, "la Tunisie ne doit aucunement louper pareille opportunité, mais en être un acteur majeur et vraiment une station importante sur la Route de la Soie : des questions qui faisant l'objet de concertations entre les deux dirigeants tunisiens et chinois".

Dans ce sens, a-t-il souligné, une nouvelle offre se propose aux investisseurs étrangers désireux de débarquer en Tunisie. Une offre qui repose sur une logique "triangulaire", pour reprendre les propos du responsable tunisien.

Etant purement gagnant-gagnant, il s'agit d'une optique qui fera de la Tunisie un nouveau pont et un réel tremplin en faveur des pays qui possèdent une vision africaine", a dit le Directeur-général de l'Instance tunisienne de l'investissement.

La nouvelle loi de l'investissement favorise de plus en plus l'allègement des procédures administratives assez compliquées auparavant outre une fluidité dans tout ce qui est de l'accomplissement des formalités d'investissement, réduction des délais d'autorisation en plus de certaines incitations liées avec l'employabilité des diplômés et le développement régional.

A titre d'exemples, Laabidi a fait savoir que le taux d'imposition des sociétés est de 25%, un taux qui diminue à 10% pour les entreprises qui s'orientent à hauteur de 70% vers l'exportation de leurs produits.

Mieux encore, a-t-il révélé, le nouveau code de l'investissement offre une exonération totale d'impôts de 10 ans pour les entreprises étrangères qui décident d'investir dans certaines régions défavorisées à l'intérieur de la Tunisie. Par ailleurs, les entreprises étrangères exportatrices auront le droit à une exonération de droits douaniers pour l'importation de leurs matières premières envers la Tunisie.

Avec près de 70 entreprises installées en Tunisie, le secteur des industries aéronautiques et les industries automobiles demeurent deux secteurs-clés et fort porteurs pour l'économie tunisienne, qui à partir de l'année 2018 comptera sur le secteur des énergies renouvelables pour séduire davantage d'investisseurs étrangers.

Intéressée par la promotion et le développement, à un palier supérieur, de la coopération bilatérale avec la Chine, le chef de l'Instance tunisienne de l'investissement s'est félicité de l'aspect visionnaire de la politique économique de la Chine qui ne cesse de "gagner du terrain sereinement".

"La Chine est forte d'une politique industrielle et économique assez développée lui permettant d'accéder à bon nombre de marchés à travers le monde. Toutefois, certains produits tunisiens ne sont pas encore bien connus en Chine d'autant plus que les procédures d'accès au marché chinois restent relativement difficiles à franchir".

Selon le chef de l'Instance tunisienne de l'investissement, "un effort majeur reste à accomplir des deux côtés partant notamment de la qualité et la bonne réputation de certains produits à l'étranger sachant que nous sommes le deuxième pays à l'échelle africaine exportateur de produits biologiques et premier pays mondial exportateur de dattes et parmi les trois premiers pour l'huile d'olive".

"Par ailleurs, a-t-il conclu, nous pouvons tirer profit d'une certaine vision-Europe et Afrique auprès de notre partenaire chinois (...) nous pouvons ainsi travailler ensemble avec une triangulation commune et des centres de compétences en Tunisie pour viser de nouveaux marchés".

Evoquant le climat d'investissement tunisien, Laabidi estime que la Tunisie entame actuellement une nouvelle phase où "les chiffres commencent à passer au vert notamment des investissements étrangers à forte valeur ajoutée dans des nouveaux vecteurs à savoir les nouvelles technologies, l'aéronautique et à degré moindre l'agroalimentaire, la santé et le tourisme".

En effet, à la fin du mois de juin de l'année 2017, les investissements étrangers ont atteint le montant de 996,9 millions de dinars (un dinar vaut environ 0,4 dollar) soit une variation positive de 4,8% par rapport à 2016.

Ces investissements se répartissent en 52,1 millions de dinars de portefeuille et 944,8 MD d'investissements directs étrangers (IDE). Ces IDE sont répartis à hauteur de 53% pour les énergies, 39% pour les industries manufacturières et 8% pour les services.

Le flux des IDE hors énergie, enregistré au cours du premier semestre de l'année en cours a permis de réaliser 283 opérations d'investissement d'une valeur totale de 449,8 millions de dinars permettant de créer 3.726 nouveaux postes d'emplois.


Xinhua

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