Publié le 06-03-2018

Poutine refuse ''l'hystérie militaire'' pour contrer la Corée du Nord et met en garde contre ''une catastrophe planétaire''

Deux jours après un puissant essai nucléaire en Corée du Nord, Vladimir Poutine a fermement mis en garde mardi contre toute "hystérie militaire" pour contrer le régime de Kim Jong-Un, agitant la menace d'une "catastrophe planétaire" face aux États-Unis qui ont évoqué "une réponse militaire massive".
 



Poutine refuse ''l'hystérie militaire'' pour contrer la Corée du Nord et met en garde contre ''une catastrophe planétaire''

Au moment où Washington réclame les mesures "les plus fortes possibles" pour sanctionner Pyongyang, le président russe s'est aussi dit opposé à de nouvelles sanctions, les jugeant d'avance "inutiles et inefficaces".

"La Russie condamne ces exercices" de la Corée du Nord, qui a revendiqué dimanche l'essai réussi d'une bombe H. "Nous estimons que ce sont des provocations. Mais le recours à n'importe quelles sanctions dans ce cas est inutile et inefficace", a martelé Poutine depuis la Chine, où il a assisté au sommet des puissances émergentes des Brics (Brésil, Russe, Inde, Chine, Afrique du Sud).

Suite à ce sixième essai nucléaire de Pyongyang, le plus puissant à ce jour, les États-Unis, avec leurs alliés européens et japonais, ont annoncé lundi négocier de nouvelles sanctions sévères à l'ONU contre la Corée du Nord mais la position de Pékin et Moscou, dotés d'un droit de veto, restait incertaine.

Les Nord-Coréens "ne vont pas renoncer à leur programme (nucléaire) s'ils ne se sentent pas en sécurité. Il faut (donc) chercher à lancer un dialogue entre toutes les parties intéressées", a plaidé Vladimir Poutine.
"Une impasse"

Il a en revanche fustigé toute éventuelle réponse militaire, une option que Washington n'a pas exclue: "s'engager dans une hystérie militaire n'a aucun sens, c'est un chemin qui mène à l'impasse", a insisté le chef du Kremlin.

"Tout cela peut aboutir à une catastrophe planétaire et à un grand nombre de victimes", a-t-il prévenu.

Poutine semblait rejoindre la position défendue par Pékin, qui prône une "résolution pacifique" de la crise nord-coréenne et la reprise de pourparlers avec le régime de Kim Jong-Un.

A l'opposé, le président américain Donald Trump, qui avait promis le mois dernier à Pyongyang "le feu et la fureur" s'il poursuivait ses menaces envers Washington, a jugé dimanche que désormais "tout discours d'apaisement ne fonctionnera pas".

En réponse au test nucléaire de dimanche, la Corée du Sud a dès lundi lancé des manoeuvres terrestres à tirs réels et la marine sud-coréenne a fait de même mardi dans l'espoir de dissuader Pyongyang de toute provocation en mer.

Un nouveau train de sanctions présenté par Washington, le huitième, sera négocié dans les prochains jours avant une mise au vote du Conseil de sécurité le 11 septembre, a annoncé lundi à New York l'ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Nikki Haley.


AFP

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