Publié le 06-03-2018

Les Palestiniens annoncent le gel des rencontres avec Washington

Des responsables palestiniens ont annoncé mardi le gel des rencontres avec les officiels américains à la suite d'une querelle avec l'administration Trump sur l'avenir de la représentation palestinienne à Washington.



Les Palestiniens annoncent le gel des rencontres avec Washington

Au même moment, les principaux groupes palestiniens se réunissaient au Caire pour prolonger la dynamique de leur projet de réconciliation malgré la persistance de différends fondamentaux, sans qu'apparaisse clairement l'impact que pourrait avoir la dispute avec Washington sur cette entreprise de rapprochement inter-palestinien.

La réalité du gel des contacts avec les officiels américains reste par ailleurs à confirmer.

A l'instant même où ce gel était annoncé par le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki et d'autres responsables, le président palestinien Mahmoud Abbas en visite en Espagne évoquait sur un ton plus conciliant les "efforts américains continus" en faveur de la paix et affirmait sa volonté de parvenir à un accord avec Israël "sous les auspices du président Trump".

L'administration américaine, intermédiaire historique et bailleur de fonds majeur de l'Autorité palestinienne, a fait connaître à cette dernière son intention de fermer le bureau de représentation de l'Organisation de libération de la Palestine à Washington, sorte d'ambassade de l'organisation reconnue par l'ONU comme la représentante du peuple palestinien.

Le président Abbas a donné pour instruction de "couper les lignes de communication avec les Américains", a dit un porte-parole de l'OLP, Achraf Khatib, corroborant des propos attribués à Azzam al-Ahmed, un des hauts dirigeants présents au Caire.

L'administration américaine a invoqué une loi adoptée par le Congrès, tout en soulignant que le président Donald Trump pouvait encore passer outre sous 90 jours.

La direction palestinienne, qui réfrène depuis des mois sa frustration vis-à-vis d'une administration américaine, a cette fois laissé libre cours à son dépit.

Le porte-parole de Abbas, Nabil Abou Roudeina, a estimé ouvertement que Washington se "disqualifiait du rôle de médiateur".

L'entreprise de paix est enlisée depuis plus de trois ans. Trump est arrivé à la Maison Blanche en proclamant haut son rêve de présider à l'accord "ultime". Depuis janvier, il laisse quelques émissaires très proches, dont son gendre Jared Kushner, opérer dans le plus grand secret, sans qu'on sache quand un plan pourrait être présenté.


AFP

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