Publié le 06-03-2018

Plusieurs associations dénoncent l’exclusion de la Tunisie de l’accès au traitement de l’hépatite C

Un communiqué émis par ATL MST / Sida, l’UAHT (Union des Associations Humanitaires Tunisiennes) et l’Association Manara pour la réduction des risques, dénonce l’exclusion de la Tunisie de l’accès au traitement de l’hépatite C, dans le cadre de la licence accordée par le laboratoire Gilead pour certains fabricants de génériques. 



Plusieurs associations dénoncent l’exclusion de la Tunisie de l’accès au traitement de l’hépatite C

« Suite à l’accord de licence du groupe américain de biotechnologies Gilead Sciences sur le nouveau traitement du virus de l’hépatite C (VHC), facilitant l’accès de 91 pays en développement à ce traitement coûteux, l’association Tunisienne de Lutte contre les Maladies Sexuellement Transmissibles et le Sida - Tunis (ATL MST Sida - Tunis), Manara pour la RDR et l’Union des

Associations Humanitaires Tunisiennes, dénoncent de la plus forte manière l’exclusion de la Tunisie de cet accord et appellent toutes les composantes de la société civile, des autorités compétentes et des médias à s’élever contre cette injustice.
Il est à préciser que le groupe Gilead a autorisé, le 15 septembre 2014, pour les pays en développement, une version générique de son traitement contre l'hépatite C et ce pour améliorer l’accessibilité à ce traitement dont le coût le réservait à une infime minorité de patients.

Cette autorisation est valable pour 91 pays en développement. Cependant, plus de 73 millions de personnes infectées par le VHC à travers le monde, sont exclues de cette licence. La Tunisie en fait partie ! Laissant ses milliers de personnes infectées dans l’impossibilité d’accéder à ce traitement dont le coût est trop élevé.

Par ailleurs, les modalités financières de l'accord n'ont pas été rendues publiques. Gilead a simplement précisé que ses franchisés seront libres de fixer leurs prix et lui verseront des royalties d'un montant non précisé. A ce propos, il est à noter que cet accord risque d’être une sorte de compromis entre les différentes firmes pharmaceutiques afin d’éviter toute concurrence et de garder ainsi le prix du traitement à un niveau élevé.

Avec cette décision les tunisiens n’auront aucun espoir d’accès au traitement ! ».
 


Communiqué

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