Publié le 06-03-2018

Emna Guellali : L’opinion publique pousse dans le sens du resserrement de la vis sécuritaire

Neuf jours après l’attentat terroriste de Sousse, le président Béji Caïd Essebsi a décrété,  samedi 4 juillet 2015, l'état d'urgence dans le pays. La menace a-t-il précisé, nécessite le déploiement de toutes les unités sécuritaires de la police, de la garde nationale et de l'armée.



Emna Guellali : L’opinion publique pousse dans le sens du resserrement de la vis sécuritaire

Selon Amna Guellali, la directrice du bureau de Human Rights Watch (HRW) pour la Tunisie, cette proclamation de l'état d'urgence marque une étape nouvelle pour la Tunisie.

« Entre 2011 et 2014, l'état d'urgence avait été appliqué avec un certain relâchement, explique-t-elle, dans une déclaration au journal Le Monde. Mais ce sera autre chose cette fois-ci. Car il y a d'une part l'aggravation de la menace terroriste, en ville en particulier. Et d'autre part, l'opinion publique pousse dans le sens du resserrement de la vis sécuritaire ».

Emna Guellali anticipe une application  plus draconienne  des dispositions autorisées par l'état d'urgence, et appréhende certaines limitations, dont celles accordant des « pouvoirs exorbitants et exceptionnels » aux gouverneurs en matière de contrôle de la presse, de manifestations, d'associations, de liberté de mouvements.



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