Publié le 06-03-2018

Ajmi Lourimi : L’état d’urgence est nécessaire, pour éviter l’effondrement de l’Etat

L’état d’urgence est, depuis samedi 4 juillet 2015, décrété en Tunisie. Le président Béji Caied Essebsi a déclaré que c’était pour « faire face à un danger imminent », à la lumière de l’attentat terroriste de Sousse. Tuniscope a sollicité l’avis de politiques tunisiens. Ajmi Lourimi, député à l’ARP et membre du bureau exécutif du parti Ennahdha nous livre son opinion sur la question.                                                                                                                                                                                                                                                                                              



Ajmi Lourimi : L’état d’urgence est nécessaire, pour éviter l’effondrement de l’Etat

  Revenant sur les déclarations du président de la République, Ajmi Lourimi a affirmé qu’au regard de la persistance des menaces et de la dangerosité de la situation sécuritaire, économique et sociale, « il est devenu urgent de prendre une telle décision pour sauver l’acquis politique et démocratique réalisé, à la suite de la Révolution ».

 

Le député insiste que la situation régionale, surtout celle qui prévaut en Libye et qui représente une réelle menace pour la stabilité et la sécurité de la Tunisie.

 

«  L’opération de Sousse est venue remettre les pendules à l’heure pour que l’appareil sécuritaire se réorganise, surtout qu’il était, ces derniers temps, sollicité de toutes parts, mouvements sociaux, grèves et manifestations, obligent », explique M. Lourimi.

A ce propos, il préconise la nécessité de la mise en œuvre du contrat social et d’une trêve sociale de deux à trois ans, outre la mise en place d’une stratégie de développement et de réformes, pour éviter l’effondrement.

A la question, l’état d’urgence représente-il un danger pour les libertés ?, Ajmi lourimi a répondu par l’affirmative précisant : Oui, le danger existe, avant et après l’état d’urgence.

« Depuis le 14 janvier, nous sommes à la recherche d’une adéquation entre la sécurité, le développement et la liberté, indique-t-il. L’Etat dit qu’il est en guerre contre le terrorisme, mais en réalité, il agit comme si la situation est normale. Ce que veulent les Tunisiens du gouvernement, c’est plus d’audace, pour qu’ils puissent vivre normalement, sans chaos ni hausse des prix ou injustice », conclut le député à l’ARP.



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