Publié le 06-03-2018

Zaha Hadid n'est plus, une grande architecte disparaît à 65 ans

L'architecte Zaha Hadid est décédée d'une crise cardiaque à l'âge de 65 ans annoncé son cabinet. 



Zaha Hadid n'est plus, une grande architecte disparaît à 65 ans

En 2004, elle fut la première (et seule à ce jour) femme à recevoir le prix Priktzer, le Nobel des architectes. "C'est avec une grande tristesse que Zaha Hadid Architects confirme que Zaha Hadid est décédée subitement à Miami tôt ce matin. Elle souffrait d'une bronchite contractée plus tôt cette semaine et a eu une crise cardiaque pendant son traitement à l'hôpital", a indiqué son cabinet dans un communiqué.
Jusqu’à la fin des années 90, l’architecte née à Bagdad en 1950 n’avait, pourtant, quasi rien construit.

Après ses études à Londres et un passage par l’OMA de Rem Koolhaas, elle a multiplié les concours perdus et donné des cours. Ses premiers projets étaient de superbes peintures à l’huile, avec des formes et des couleurs tirées des constructivistes russes et de Malevitch. Mais on avait quelque peine à distinguer le bâtiment.

Son premier projet construit fut la caserne de pompiers de Vitra près de Bâle. L’architecture de Zaha Hadid se situait hors de tous les schémas habituels. Déconstructiviste, elle reprenait les morphologies de la nature, évitait les angles droits. Elle était hybride et évolutionniste, en rondeurs baroques, libérée des contraintes euclidiennes... et donnait bien du fil à retordre aux ingénieurs.

Avec les progrès de la construction par ordinateur, tout devint permis et l’imagination de Zaha Hadid ne connut plus de contraintes techniques. Le centre d’art Rosenthal à Cincinnati, le siège BMW de Leipzig et le centre des sciences Phaeno de Wolfsburg virent le jour.

Depuis son prix Priktzer, elle s'est multipliée, de Guangzhou en Chine à Dubaï où elle a plusieurs projets de tours incroyables, en passant par un musée à Abu Dhabi, des tours à Marseille et le futur musée MAXXI de Rome.



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