Publié le 06-03-2018

En vidéo : Tounsi fi Cannes, une campagne 'FTCC' qui cible les absurdités des politiques culturelles

50 ans de cinéma tunisien, ça se fête non ? Surtout quand la Tunisie dispose d’un pavillon bien à elle au festival de Cannes, pavillon qui la représente... ou pas.



En vidéo : Tounsi fi Cannes, une campagne 'FTCC' qui cible les absurdités des politiques culturelles

La Tunisie et les pavillons dans les événements internationaux qui touchent à la culture… une histoire d’amour à sens unique, pleine de remous où le ministère oublie souvent de consulter les concernés et d’impliquer les parties prenantes.

Nous n’en avions pas encore fini avec le pavillon tunisien du livre à Genève qu’un autre pavillon vient susciter la polémique : celui de la Tunisie à la 69ème édition du festival de Cannes.

« Et pourtant notre cher pavillon tunisien à cannes, un pavillon qui se respecte et qui respecte une habitude tunisienne (malheureusement) de passer de partout et laisser aucune empreinte ou presque.
Posons-nous les bonnes questions.
C’est quoi déjà un pavillon ?
Qui choisit les personnes portant une vitrine de promotion qui s’est avérée depuis longtemps absurde et inefficace ?
Comment cela s’intègre-il dans la stratégie de la sauvegarde du patrimoine cinématographique tunisien ? Ou la stratégie de la réconciliation du peuple tunisien avec son propre cinéma ?
Ou y’a-t-il déjà une stratégie ou même l’intention d’en élaborer une ? »…

Ce sont toutes les questions que la FTCC (Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs) soulève dans le communiqué qui annonce sa campagne « Tounis fi Cannes ».

Une campagne dont le premier teaser, a été publié il y a quelques jours et où la fédération à fait appel à ses talents pour filmer plusieurs  cinéastes qui racontent leur vision du cinéma tunisien et éventuellement, leurs expériences à Cannes. Une forme de réflexion qui pointe du doigt les absurdités des politiques culturelles du cinéma tunisien, un ensemble de pratique qui perdurent à travers les différents étapes par les quelles passent le pays et qui semblent résister aux changements.

Tous les deux jours vous découvrirez une vidéo qui sera publiée sur les réseaux sociaux via la page et la chaine youtube de la FTCC.

"Nous ne voulions pas utiliser les outiles archaiques de protestation comme les manifestations ou les pétitions, nous avons alors choisi l'humour pour attirer l'attention" nous dit Ramzi Laamouri, président de la FTCC.

Tous les deux jours vous découvrirez une vidéo qui sera publiée sur les réseaux sociaux via la page et la chaine youtube de la FTCC.

A travers cette campagne, la FTCC dénonce les mauvaises pratiques qui persistent au sein de l’administration tunisienne, administration qui devrait travailler de concert avec la société civile au lieu de laisser la rupture se creuser davantage.

Il s’agit également d’impliquer plus de jeunes tunisiens, passionnés et talentueux qui peuvent beaucoup apporter à la Tunisie dans tous les domaines celui de l’art en premier.
 


Hajer Boujemâa

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