Publié le 06-03-2018

Poutine appellera Erdogan mercredi mais la ‘normalisation’ des relations prendra du temps

Le président russe Vladimir Poutine appellera son homologue turc Recep Tayyip Erdogan mercredi mais "la normalisation" des relations entre les deux pays prendra du temps, a prévenu mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.



Poutine appellera Erdogan mercredi mais la ‘normalisation’ des relations prendra du temps

"L'envoi d'un message (à son homologue russe) par le président Erdogan est un pas très important pour la normalisation des relations" entre la Russie et la Turquie, a-t-il déclaré, ajoutant toutefois qu'il "ne faut pas imaginer qu'on arrivera à tout normaliser en quelques jours".

"Demain, une discussion téléphonique entre le président Erdogan et le président Poutine aura lieu à l'initiative de la Russie", a ajouté Dmitri Peskov.

"Le président Poutine a dit à plusieurs reprises son désir de maintenir de bonnes relations" avec son homologue turc, a poursuivi le porte-parole du Kremlin, précisant que Moscou avait à plusieurs reprises "défini les conditions préalables (...) à une normalisation" des relations. "Bien entendu, les deux parties doivent faire beaucoup de pas supplémentaires pour se rapprocher".

Après des mois de tensions diplomatiques consécutives à la mort d'un pilote russe dont le bombardier a été abattu en 2005 par l'aviation turque au dessus de la frontière entre la Syrie et la Turquie, le président truc Recep Tayyip Erdogan a présenté ses excuses lundi dans un message envoyé à Vladimir Poutine, selon le Kremlin.
"Je veux une fois encore exprimer ma sympathie et mes condoléances à la famille du pilote russe, et je dis "excusez-nous"", a déclaré M. Erdogan, cité dans un communiqué du Kremlin.
M. Erdogan a indiqué avoir exprimé des "regrets" et des "condoléances" pour le pilote russe tué, Ankara réfutant le terme "d'excuses".

"Je pense que nous avons trouvé un accord sur cette affaire. Nous allons tourner la page et continuer notre chemin", a affirmé lundi soir le Premier ministre turc, Binali Yildirim.

Le 24 novembre 2015, un bombardier russe Su-24 avait été abattu par l'aviation turque près de la frontière syrienne, provoquant la mort du pilote, tué alors qu'il retombait en parachute après s'être éjecté.

La Turquie avait assuré que l'appareil russe avait violé son espace aérien. En riposte, Moscou avait adopté des mesures de rétorsion, essentiellement commerciales, envers la Turquie.


AFP

Dans la même catégorie