2024-09-17 نشرت في
Le transport électrique : une solution pour alléger la facture énergétique des Tunisiens
Le secrétaire d'État chargé de la transition énergétique, M. Wael Chouchane, a réaffirmé l'importance du transport électrique pour la Tunisie lors d'un atelier organisé à Tunis le 17 septembre.
Dans un contexte où les prix de l'énergie ne cessent d'augmenter, cette solution apparaît comme une réponse stratégique pour réduire les coûts énergétiques, tout en diminuant les émissions polluantes du secteur des transports, un enjeu qui concerne directement la population tunisienne.
Un secteur énergivore qui impacte le quotidien
En Tunisie, le secteur des transports est responsable d'un tiers de la consommation totale d'énergie et de plus de 50 % de la consommation des produits pétroliers. Cette situation pèse lourdement sur la facture énergétique des Tunisiens, notamment à travers le coût des carburants, qui ne cesse d’augmenter. À cela s'ajoute l'impact environnemental : le secteur est la deuxième source d'émissions de gaz à effet de serre dans le pays.
Les citoyens sont donc doublement affectés : d’une part, par la hausse des prix des carburants qui grèvent leur budget quotidien, et d’autre part, par la pollution croissante qui détériore la qualité de l’air, particulièrement dans les zones urbaines.
Des incitations pour rendre le transport électrique accessible
Conscient de cette réalité, le gouvernement tunisien met en place une série de mesures incitatives pour promouvoir le transport électrique. Ces initiatives visent à rendre les véhicules électriques plus abordables pour les Tunisiens, notamment grâce à une exonération totale des droits de douane, à la réduction de la TVA et à des baisses sur les frais d'enregistrement et de circulation.
Ces mesures pourraient significativement réduire le coût d'achat et d'utilisation des voitures électriques, rendant ainsi cette technologie accessible à une plus large partie de la population.
80 stations de recharge en préparation dans tout le pays
Pour que le transport électrique devienne une réalité quotidienne pour les Tunisiens, l'État prévoit également de développer l'infrastructure nécessaire. 80 stations de recharge pour véhicules électriques sont actuellement en cours d’installation à travers le pays, en collaboration avec les municipalités. Cela permettra à terme de faciliter l’usage de ces véhicules, même dans les régions les plus éloignées des centres urbains.
Un secteur porteur d’emplois pour les jeunes Tunisiens
Le développement du transport électrique en Tunisie ne se limite pas seulement à la réduction des coûts énergétiques. Il représente également une opportunité pour la création d'emplois dans un secteur en pleine expansion. Des formations pour les intervenants du secteur des véhicules électriques et des équipements de recharge sont en cours, notamment dans les centres techniques industriels et dans les établissements d'enseignement supérieur. Ces initiatives visent à inclure la profession de recharge des véhicules électriques dans les programmes de formation professionnelle, offrant ainsi de nouvelles perspectives d’emploi pour les jeunes diplômés.
Des normes tunisiennes en préparation
Afin de structurer ce marché émergent, le ministère de l’Énergie travaille avec l'Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie et l'Institut national de normalisation pour définir des normes spécifiques aux stations de recharge. Un projet de cahier des charges a déjà été présenté et sera publié prochainement. Cela garantira la qualité et la sécurité des infrastructures de recharge, tout en facilitant leur déploiement à grande échelle.
Un pas vers l'avenir pour les Tunisiens
Le transport électrique en Tunisie est en passe de devenir une réalité. Entre mesures incitatives, création d'infrastructures et opportunités d'emploi, cette transition pourrait transformer le quotidien des Tunisiens en allégeant leur facture énergétique tout en contribuant à un environnement plus propre.
Avec ces initiatives, l’État montre sa volonté d’adapter le pays aux enjeux énergétiques et environnementaux de demain, tout en plaçant le citoyen au cœur de cette transformation.