2024-12-18 نشرت في

JCC 2024 : Troisième journée des Journées Cinématographiques de Carthage

Le coup d’envoi des JCC dans les régions a été donné mardi 17 décembre 2024 jour de la célébration de la 14ème année de la Révolution, à Sbeïtla (Kasserine) avec la projection du long métrage documentaire Matula de Abdallah Yahya. 



JCC 2024 : Troisième journée des Journées Cinématographiques de Carthage

Pour cette 35ème édition, les JCC dans les régions se décentralisent encore et se déplacent dans les villages pour plus de proximité et pour donner l’occasion aux citoyens de regarder une programmation de films riche et variée. Les autres cérémonies d’ouverture se dérouleront comme suit Saouaf (Zaghouan) le 18 décembre, Jérissa (Kef) le 19 décembre, Hammet Jerid (Tozeur) le 23 décembre et Sommar (Tataouine) le 26 décembre 2024. Les JCC dans les régions se déroulent durant trois jours dans chaque ville avec la projection de fictions, documentaires ou animation en plus de la tenue d’ateliers autour de la critique de cinéma ou de la culture cinématographique.

Dans le cadre de la section « Palestine au cœur des JCC », l’Avenue Habib Bourguiba a accueilli la projection du film « From Ground Zero, Untoled Stories from Gaza », un projet initié par le cinéaste palestinien Rashid Masharwi en réponse à la guerre lancée par l’entité sioniste contre Gaza. Le projet regroupe 22 courts métrages réalisés par 22 cinéastes gazaouis où filmer est acte de résistance un acte d’existence. Devant l’atrocité de la guerre, les cinéastes gazaouis prennent leurs caméras pour filmer leur quotidien, raconter leur détresse et de leurs espoirs.

Dans le cadre de l’hommage à Khemais Khayati, à la salle Sophie Golli (Cité de la Culture), une table ronde sur la critique s’est tenue mardi matin organisée par La Cinémathèque Tunisienne intitulée « Les enjeux actuels de la critique cinématographique ». Modérée par Mohamed Tarek Ben Chaabane, la table ronde a réuni les critiques de cinéma Ibrahim Al Ariss (Liban), Oussama Abdel Fattah (Égypte) et Ahmed Boughaba (Maroc).

La discussion a commencé par un hommage au regretté Khemais Khayati, mettant l’accent sur son héritage à travers ses contributions comme journaliste, critique de cinéma et photographe. Les panélistes ont souligné son approche unique, mêlant critique et une profonde connaissance du cinéma arabe africain et occidental, reflétant ainsi l’esprit de toute une génération de vrais cinéphiles.

La conversation s’est ensuite orientée vers l’évolution de la critique cinématographique, abordant les formats modernes tels que les prodcasts, les vidéos et les « review » dans réseaux sociaux. Abdel Fattah a déclaré : « Nous ne pouvons pas déclarer la mort de la critique cinématographique ; au contraire, nous devons l’améliorer et l’adapter, car la critique est profondément liée à l’évolution de la société. » Il a souligné l’importance des connaissances cinématographiques et de la compréhension technique pour la qualité du contenu critique. Pour Al Ariss: « La critique de film ne mourra pas car c’est avant tout un acte créatif », soulignant à ce sujet sa pertinence durable en tant qu’expression individuelle artistique.

Dans le même contexte, organisée aussi par la Cinémathèque tunisienne une exposition de photos signée par Khayati (1946-2024) est tenue dans la Galerie Hamadi Essid située en face de la Salle Sophie Golli. L’exposition regroupe des photos-portraits en noir et blanc d’hommes et femmes qui ont illuminé le cinéma arabe africain ou international des années 70, 80 ou 90. De la réalisatrice tunisienne Moufida Tlatli au réalisateur égyptien Youssef Chahine ou encore l’acteur égyptien Houcine Fahmi ou l’actrice britannique Jacqueline Bisset, l’œil artistique et journalistique de Khamaies Khayati rend hommage à ceux qui fabrique le rêve et les histoires au monde du cinéma. Témoin d’une époque mais aussi des moments forts des JCC au fil des éditions, les photos-portraits de Khayati mélangent l’art à la documentation proposant un regard unique atemporel sur les artistes et professionnels du septième art.  


في نفس السياق