2025-04-17 نشرت في
Augmentation des bénéfices des banques publiques
Malgré un contexte économique difficile, les banques publiques tunisiennes ont enregistré des résultats financiers impressionnants en 2024. Selon les données financières récemment publiées sur le site de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis, les bénéfices nets du Banque Nationale Agricole (BNA) ont atteint 254,5 millions de dinars (MD), soit une augmentation de 34% par rapport à l'année précédente. De même, les bénéfices nets de la Banque de l'Habitat (anciennement Banque de l'Habitat, BH) ont grimpé à 108,5 millions de dinars.

Quant à la Société Tunisienne de Banque (STB), ses bénéfices ont atteint 82,5 millions de dinars, malgré une baisse de son produit net bancaire et du financement de l'économie au cours de l'année. Selon les dernières données disponibles sur le site de l'Autorité du marché financier, le montant des crédits et financements accordés aux acteurs économiques a diminué de 7,04%, s'élevant à environ 9774,3 millions de dinars.
Malgré ces performances et leur rôle crucial dans le développement économique, les banques publiques n'ont pas encore mis en place la ligne de financement des petites et moyennes entreprises (PME), comme l'exige l'article 412 du Code de commerce. Cet article stipule que les banques doivent allouer au moins 8% de leurs bénéfices de l'exercice précédent pour créer des lignes de financement à court terme, d'une durée maximale de deux ans, avec des conditions favorables pour les PME et les entrepreneurs.
Il convient de noter que le président de la République, Kaïs Saïed, a rencontré mercredi dernier la cheffe du gouvernement, Sarah Zafrani Al-Zanzari, et la ministre des Finances, Meshka Salama Al-Khouldi. Lors de cette rencontre, ils ont discuté de la situation de certaines institutions financières et de la mise en place de financements pour la relance des entreprises économiques.
Le président de la République avait également insisté lors de sa rencontre avec la ministre des Finances en mars dernier sur la nécessité pour les banques publiques de jouer pleinement leur rôle national pour soutenir les efforts de l'État dans la mise en œuvre de sa politique sociale, tout en continuant de lutter contre les réseaux de corruption, que leurs membres croient être plus puissants que l'État.