2025-04-17 نشرت في
Dr Abdelmalek : Le vaccin contre le papillomavirus n’est pas le premier vaccin anticancer intégré dans le calendrier national de vaccination
La professeure en maladies infectieuses, Rim Abdelmalek, a affirmé que le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) est efficace et sûr. Elle a précisé qu’il ne s’agit pas du premier vaccin contre le cancer que la Tunisie a intégré dans son calendrier national de vaccination. En effet, depuis 30 ans, le pays administre le vaccin contre l’hépatite B aux nouveau-nés, dans le but de prévenir le cancer du foie.

Dans une interview accordée à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), Dr Abdelmalek a expliqué que le comité technique de vaccination en Tunisie, en collaboration avec des instances scientifiques, a travaillé à l’introduction du vaccin HPV dans le pays, car il protège contre les types 16 et 18 du virus, responsables du cancer du col de l’utérus. Ce vaccin joue également un rôle dans le renforcement de l’immunité contre d'autres types du virus.
Elle a souligné que plus de 145 pays dans le monde ont adopté ce vaccin depuis 2006, à la suite de nombreuses études scientifiques ayant démontré un lien étroit entre l’infection par le HPV et le développement du cancer du col de l’utérus, dans une proportion variant entre 80 % et 100 %.
À l’occasion du lancement de la campagne nationale de vaccination contre le HPV, la Tunisie a acquis 120 000 doses d’un laboratoire chinois disposant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) depuis 2019, a-t-elle ajouté.
Elle a rappelé qu’en 2010, la Tunisie avait déjà proposé le vaccin contre le HPV, en trois doses, pour toutes les tranches d’âge, au prix de 800 dinars. Toutefois, son coût jugé « élevé » avait freiné la demande, menant à l’arrêt de la vaccination.
Dr Abdelmalek a qualifié de « normales » les rumeurs circulant récemment sur les réseaux sociaux à propos d’effets secondaires du vaccin, soulignant qu’introduire un nouveau vaccin dans le pays suscite souvent une vague de fausses informations et de désinformation, comme cela avait été le cas dans les années 1990 avec le vaccin contre l’hépatite B, ciblé par des reportages télévisés trompeurs.
Elle a également réfuté les rumeurs concernant un impact du vaccin sur la fertilité, affirmant que de nombreuses études ont prouvé qu’il n’existe aucun lien entre le vaccin contre le HPV et la fertilité des femmes ou leur capacité à concevoir. Elle a précisé que des facteurs comme un mode de vie malsain, une alimentation déséquilibrée, le tabagisme, la consommation d’alcool et l’obésité sont, eux, de véritables causes d'infertilité – contrairement au vaccin.