Après une large polémique : l’Institut Pasteur clarifie la situation sur le virus HPV et insiste sur l’importance de la vaccination

L’Institut Pasteur de Tunis a publié un communiqué dans la soirée du vendredi 18 avril 2025 pour apporter des éclaircissements concernant certaines informations « erronées » circulant sur les réseaux sociaux au sujet de ses recherches sur le virus du papillome humain (HPV).

L’Institut précise qu’une étude nationale a été menée entre 2012 et 2014 auprès de femmes âgées de 18 à 65 ans, afin d’évaluer la prévalence du virus HPV en Tunisie.

Les principaux résultats de cette étude sont les suivants :

• 8 %des femmes étudiées étaient porteuses du virus à un moment donné, un taux comparable à celui observé dans des pays comme l’Algérie.
• Dans le Grand Tunis, ce taux atteint 14 %, proche des chiffres relevés en France et au Canada.
• L’infection par le HPV est fréquente : environ 500 000 femmes sont touchées à un moment donné.
• 61,5 %des femmes infectées sont porteuses de souches dites « à haut risque », pouvant mener au cancer du col de l’utérus.
• Les types 16 et 18 du virus sont les plus dangereux et seraient responsables de plus de 90 % des cas de cancer du col de l’utérus en Tunisie.

L’Institut Pasteur rappelle que les données mondiales indiquent que 80 à 90 % des femmes contracteront le virus au moins une fois dans leur vie, et que le vaccin disponible actuellement cible précisément les types 16 et 18, les plus liés au développement du cancer.

Il souligne également que la vaccination permet de prévenir environ 90 % des cas de cancer du col de l’utérus, et insiste sur l’importance de sensibiliser la population à cette mesure de prévention efficace.

Contrairement à certaines interprétations, cette étude ne remet pas en cause l’efficacité du vaccin, mais renforce la nécessité d’une approche préventive pour protéger la santé des femmes en Tunisie.

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