Publié le 06-03-2018

Ce soir : Du blues avec Otis Taylor au festival Jazz à Carthage

Ce soir, dans le cadre du festival Jazz à Carthage by Tunisiana, vous avez rendez-vous avec le Bluesman Otis Taylor. Le concert sera donné à la salle Carthage de l’hôtel Carthage Thalasso (anciennement appelé le Barcelo) et ce à partir de 20h30. 



Ce soir : Du blues avec Otis Taylor au festival Jazz à Carthage

Biographie d'Otis Taylor 

Otis Taylor est né à Chicago en 1948. Élevé à Denver, il hérite de ses parents d'une solide culture musicale (jazz, rhythm’n’blues) et politique. En découvrant le banjo, puis la guitare et l’harmonica, il se passionne pour le country blues, le folk et les songsters (Mississippi John Hurt, Pete Seeger) et fonde son premier groupe de blues. S’ensuit, dans les années soixante, un parcours sinueux qui l’emmène à Londres (comme Jimi Hendrix, qu’il admire), le voit rater une opportunité d’album sur Blue Horizon, se produire dans des styles plus rock, puis finalement tout laisser tomber en 1977. Rideau !

Passent les années quatre-vingt, puis les années quatre-vingt-dix. Pour beaucoup, le blues, c’est désormais l’affaire de guitar-heroes qui capitalisent sur la mort deStevie Ray Vaughan. Les magazines de guitare s’en donnent à cœur joie, certains bluesmen s’engouffrent dans la brèche tant attendue (Buddy Guy, Lucky Peterson), tandis que quelques spécialistes amers racontent à qui veut les entendre que, oui, le blues est bien mort, qu’à leur époque c’était mieux. Le public, moins bête qu’on ne le dit, réclame pourtant autre chose : il est alors tout prêt à faire un triomphe à des bluesmen authentiques comme R.L. Burnside.

Et puis arrive Otis Taylor. De nulle part, ou plutôt du fin fond du Colorado. Avec des albums dont les titres intriguent : When Negroes Walked The Earth ; White African ;Respect The Dead.  Persuadé par le producteur et bassiste Kenny Passarelli de reprendre la musique, aidé par le petit label NorthernBlues (d’autres n’ont pas voulu prendre ce risque commercial), épaulé du guitariste Eddie Turner, il joue enfin sa musique. Une musique sombre, pessimiste, obsédante. Inclassable et intemporelle : à la fois venue d’un passé ancestral, et aussi irrémédiablement contemporaine. On évoque John Lee Hooker, Robert Pete Williams…C’est à la fois ça et pas tout à fait ça.Truth Is Not Fiction, publié sur Telarc, enchante ou agace. Des accords uniques, des rythmes hypnotiques, du violoncelle, du banjo, des guitares hurlantes, aucun solo démonstratif… Du blues ? Pas du blues ?

Si les morceaux que compose Otis Taylor (des histoires de meurtre, de trahison, de ségrégation, de lynchage, de tromperie, de solitude ou d’esclavage) ne sont pas particulièrement à ranger parmi votre collection de la Bibliothèque Rose, Otis lui-même est un personnage moins taciturne qu’on ne pourrait le penser. Ce n’est pas le genre à faire des grandes théories, à se lancer dans des grands discours bavards et fumeux sur le blues. Il aime plaisanter, provoquer, tester ses interlocuteurs. Otis est un perfectionniste. Pas le genre à enregistrer un CD par routine ou parce qu’un contrat l’y oblige. Plutôt parce qu’il a quelque chose à dire.

Alors voilà peut-être pourquoi Otis Taylor est un sacré bluesman. Parce que ce gars-là a quelque chose à dire et qu’il le dit à travers sa musique.

 

NB: Vous pouvez réserver et acheter vos billets directement sur le site officiel du festival, sur scoop-tickets.com, jetsetmagazine.net ou au: 

 

Zéphyr la Marsa

 

Carrefour Market Ariana

 

Théâtre municipal

 

Carthage Thalasso Resort

 

Centres de services Tunisiana


jazz-060412-1.jpg

Dans la même catégorie