Publié le 06-03-2018
El Abdellia, nul n’est censé ignorer la foi !
Dans ce qu’il est convenu désormais d’appeler l’affaire El Abdellia, il est le témoin clé qui jusque là avait choisi de ne pas parler. Sa version des faits est pourtant précieuse pour tenter de démêler et comprendre la vérité autour de ce triste épisode. Nous avons recueilli les révélations de Noureddine Gasmi, organisateur du Printemps des Arts.
C’est un homme affable qui nous accueille dans son grand bureau orné d’aquarelles et d’objets design. « L’art remplit ma vie » nous glisse-t-il d’emblée en guise de carte de visite. Très digne, il nous confie du bout des lèvres la souffrance de ces derniers jours vécus au rythme des menaces et des calomnies publiques.
Pourquoi alors ne pas avoir pris la parole plus tôt pour rétablir la vérité ? « J’ai été sollicité par une cinquantaine de médias tunisiens et étrangers. A chaud, j’ai eu le sentiment que cela ne ferait qu’envenimer les choses. Le scénario étant écrit d’avance ! » nous répond-il sur un ton péremptoire. Selon lui, il ne fait aucun doute que cette affaire relève de la pure machination dont les mobiles dépassent largement les enjeux identitaires et religieux. Les artistes sont une belle caisse de résonance pour semer et installer le chaos dans la société. Au final, c’est l’affaiblissement de la Tunisie qui est recherché favorisant ainsi les velléités mercantiles de puissances étrangères ! « Vous verrez bientôt des acquisitions spectaculaires faites en Tunisie par tel ou tel pays présenté comme ami » pressent-il !
Amer mais combatif, il jure que le Printemps des Arts destiné à promouvoir de jeunes artistes (à noter que les artistes confirmés Lilia Ben Zid, Najet Gherissi, Ali Tnani, Rachida Amara et Mehdi Bouanani sont passés par là) et aider des associations humanitaires (à qui il reverse l’intégralité des bénéfices) survivra et sortira renforcé de cette tempête!
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