Publié le 06-03-2018
Corrélation entre la viande transformée et les maladies pulmonaires chroniques
Une nouvelle étude parue dans le prestigieux journal The Lancet fait état d'une association entre une consommation faible de viande transformée chez les femmes d'âge moyen et la survenue des maladies pulmonaires chroniques. Que faut-il penser de cette corrélation ?
Depuis maintenant quelques années, la viande transformée est classée parmi les cancérogènes probables par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), qui rappelons-le fait état du potentiel cancérogène d'une substance sans évaluer le risque réel qu'elle représente en matière de santé publique. La viande transformée est de plus en plus suspectée de favoriser les cancers digestifs, notamment colorectal, lorsqu'elle est consommée en excès.
Dans une autre registre, une récente étude parue dans le journal médical The Lancet a trouvé une association entre une consommation plus ou moins faible (une fois ou plus par semaine) de viande transformée et la prévalence des maladies pulmonaires obstructives chroniques telles que la bronchite obstructive chronique et l'emphysème. Mais ce n'est pas tout. Cette consommation aggraverait considérablement le risque de ce type de pathologie chez les personnes qui fument et mangent mal.
Cette importante étude a compilé les données de plus de 87.000 infirmières provenant, chaque année, des célèbres cohortes Nurse Health Study (ou étude sur la santé des infirmières). Au final, ce sont plus de 2 millions de femmes qui ont participé à cette étude entre 1991 et 2017. Après analyse des données, les chercheurs ont constaté que les femmes qui consommaient plus de viande transformée (une fois ou plus par semaine) avaient 29 % de maladies pulmonaires obstructives chroniques en plus que celles qui en consommaient jamais ou moins d'une fois par semaine.
Futura Sciences