Publié le 06-09-2021
Jean-Paul Belmondo n’est plus
Talent, énergie, insolence, bonne humeur : il avait tout pour séduire.
Une légende du cinéma s’en est allée : l’acteur français Jean-Paul Belmondo est décédé ce lundi 6 septembre. Il avait 88 ans.
Bébel, plus qu’un surnom affectueux, presqu’une marque, un naturel, un jeu sans l’ombre d’une cérébralité déplacée. Une popularité phénoménale : 160 millions d’entrées cumulées en France, dont une moyenne de 3,5 millions par film à l’apogée de sa période casse-cou, pas sa meilleure, entre 1975 et 1985.
Il plaît à tout le monde, aux jeunes, aux cheveux blancs, aux coquettes, aux bien-nés, aux mal lotis. Modèle de Jean Dujardin, icône de Romain Duris, maître en pitreries d’Albert Dupontel, c’est un paradoxe sur pattes, un gigantesque pied-de-nez aux conventions du jeu.
Il n’était pas comme les autres
Tout commence d’ailleurs par un bras d’honneur. Qu’il adresse au jury du Conservatoire, qui le recale à l’examen final. "Il n’était pas comme les autres, plus dingue, plus insolent", se souvenait Guy Bedos, copain de promo. Un jour, il arrive en cours en pyjama, déclarant être tombé du lit. Les autres jours, il chahute.
Pierre Dux, son professeur, exaspéré par son apparent j’men foutisme, et particulièrement allergique à sa gueule cabossée de boxeur, ses oreilles décollées, ses lèvres charnues comme la bande-annonce du botox, lui lança cette remarque devenue mythique : "Avec cette tête-là, vous ne pourrez jamais prendre une actrice dans vos bras. Ça fera rigoler tout le monde