Publié le 11-04-2022
Polémique autour de l'impression des manuels scolaires, Précisions du ministre de l'Education
” La société turque qui a remporté l’appel d’offres international lancé par le Centre national pédagogique (CNP) pour l’impression, la reliure et la finition des manuels scolaires de 2022-2023, a présenté la meilleure offre de prix (42,5 millions de dinars)”. C’est ce qu’a fait savoir, lundi 11 avril 2022, le ministre de l’Education, Fethi Sellaouti, soulignant que le recours à l’appel d’offres international par la hausse du coût global d’impression.
” L’impression des manuels scolaires coûtera au CNP 45,8 millions de dinars contre 24 millions de dinars auparavant, et ce sans compter le montant de la compensation estimé cette année à 18 millions de dinars, ce qui porte le coût global à 63 millions de dinars “, précise le ministre qui s’adressait aux médias au démarrage des épreuves du bac sport à l’Institut sportif d’El Menzah.
Sellaouti a expliqué qu’un appel d’offres national a été lancé auparavant mais les imprimeries tunisiennes ont présenté des offres de prix exorbitantes qui dépassent les capacités du CNP.
” L’augmentation du coût de l’impression des manuels scolaires pourrait se répercuter négativement sur le prix d’achat et sur les équilibres financiers du CNP et c’est pour cette raison que le ministère a eu recours à l’appel d’offres international et ce, après concertation avec les instances spécialisées et avec le conseil de la concurrence “, a-t-il indiqué soulignant que la société turque n’interviendra en aucun cas dans le contenu des manuels scolaires qui est élaboré par le ministère.
Il a, en outre, signalé que la chambre syndicale des fabricants de livres scolaires a, elle-même, appelé le ministère de l’éducation à lancer un appel d’offres international depuis le mois de novembre dernier.
A noter que le président de la chambre syndicale des fabricants de livres scolaires, Samir Karaba, avait annoncé que les imprimeries tunisiennes ont présenté une meilleure offre de prix et même inférieure à celle présentée par la société étrangère.
Selon lui, un recours a été déposé à la commission supérieure de contrôle et d’audit des marchés publics pour contester les résultats de l’appel d’offres international.
TAP