Publié le 06-03-2018
Mediapart titre : Deux attentats en Tunisie soulignent la désorganisation des services
Le site d'information et d'opinion Mediapart est revenu sur les deux attentats du mercrdi 30 août 2013 en Tunisie.
Dans son article Mediapart explique que la lutte antiterroriste de la sûreté nationale tunisienne est théoriquement divisée en deux disciplines (réparties au sein du ministère de l'intérieur, qui regroupe plusieurs directions générales) : le renseignement, qui dépend, au sein du ministère de l'intérieur, de la direction générale des services spécialisés (DGSS), chargée de la prévention ; l'intervention, qui dépend de la Direction générale des unités d'intervention, chargée des opérations paramilitaires.
Démantelés au lendemain de la révolution avec la mise à la retraite de plusieurs dizaines de leurs responsables, les services de renseignements ne sont plus en capacité, et ce depuis des mois, de fournir à coup sûr pour chaque intervention tous les détails (plans, identités des habitants...) nécessaires aux forces de l'ordre.
Depuis un an, outre une augmentation sensible des moyens humains et techniques, plusieurs cadres demandent la création d'une direction générale de l'antiterrorisme (voir le détail dans notre précédent article, La Tunisie sous la menace terroriste). « Au lieu de cela, nous confie l’un d’eux, les pouvoirs publics agissent en dépit du bon sens, nomment des hommes aux mauvaises places pour des raisons d'équilibre politique, et non d'efficacité.
C’est comme au football : si vous mettez un gardien au poste d’attaquant, et votre attaquant dans le but, cela va moins bien marcher. C’est ce qui se passe depuis trois ans, et cela continue avec Ennahda. »