Publié le 04-10-2023
Le PDL accuse le pouvoir de créer des obstacles pour exclure Abir Moussi des élections
Le parti Destourien Libre a émis un communiqué dans lequel il condamne ce qu'il qualifie de graves violations et d'abus de pouvoir, ainsi que la mainmise de l'exécutif sur les affaires administratives, détournant leur neutralité et sapant le principe d'égalité des citoyens face aux services publics.
Le parti a également critiqué les entraves à la contestation des décrets présidentiels.
Ces préoccupations découlent de la détention de la présidente du parti, Abir Moussi, pendant 48 heures, ainsi que de l'inculpation de trois chefs d'accusation à son encontre, à savoir l'intention délibérée de perturber l'ordre public en Tunisie, le traitement de données personnelles sans autorisation du propriétaire et entrave à la liberté du travail.
Le parti Destourien Libre a mis en garde contre toute atteinte à l'intégrité physique de sa dirigeante, tenant l'exécutif pleinement responsable de tout acte de ce genre, et a averti contre toute tentative de créer des obstacles juridiques pour l'empêcher de participer aux élections présidentielles.
Le communiqué a également révélé ''qu'Abir Moussi s'était rendue hier au palais présidentiel de Carthage en compagnie d'avocats et de représentants du parti pour présenter des demandes préalables qui doivent être adressées à la présidence avant de contester les décrets présidentiels numéro 588, 589 et 590, émis le 22 septembre 2023, concernant l'appel aux électeurs, la délimitation des régions et la répartition des sièges pour ce que l'on appelle les "élections des conseils locaux".
Cependant, les autorités de sécurité, sous la présidence, ont refusé de lui permettre de se rendre au bureau du greffe mentionné.
Après avoir attendu pendant des heures, on lui a informé que le bureau du greffe refusait d'accepter les demandes susmentionnées, malgré la connaissance des responsables que la présentation préalable de la demande est une étape obligatoire pour contester le dépassement du pouvoir exécutif devant la Cour administrative.''
Le communiqué a ajouté que lorsqu'Abir Moussi a tenté de partir avec ceux qui l'accompagnaient, elle a été confrontée à une présence policière massive qui a subitement confisqué son téléphone portable ainsi que ceux de ses compagnons.
Elle a ensuite été violemment forcée à monter dans un véhicule de police sans être informée de sa destination. Plus tard, après des recherches approfondies dans plusieurs centres, il s'est avéré qu'elle avait été conduite au poste de police national de Halfaouine, toujours selon la même source.
Il est à noter que l'équipe de défense n'a pas été autorisée à rencontrer, ce qui constitue une violation flagrante des procédures et une absence de respect des garanties légales.
De plus, elle n'a pas été autorisée à passer un appel téléphonique. Au lieu de cela, un représentant de la branche régionale des avocats de Tunis l'a informée qu'il avait été décidé de la maintenir en détention pendant 48 heures, comme l'indique le communiqué.