Publié le 20-09-2024

Maroc : Plus de 150 personnes poursuivies pour incitation à l'immigration clandestine

Les autorités marocaines ont intensifié leur lutte contre l’immigration clandestine, avec plus de 150 personnes poursuivies d’un coup pour incitation à franchir illégalement la frontière avec l’enclave espagnole de Ceuta (appelée Sebta au Maroc).



Maroc : Plus de 150 personnes poursuivies pour incitation à l'immigration clandestine

Cette annonce intervient quelques jours après une tentative massive de 3000 personnes de pénétrer dans Ceuta, déjouée par les forces de sécurité marocaines, a déclaré ce jeudi Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement.

Le dimanche précédant l’annonce, environ 3000 individus ont tenté de franchir illégalement la frontière séparant le Maroc de Ceuta, incités par des appels relayés sur les réseaux sociaux. Cette opération a été totalement avortée grâce à un dispositif sécuritaire renforcé, avec l’utilisation de gaz lacrymogène pour disperser les foules. « Malheureusement, certains jeunes sont incités par des inconnus sur les réseaux sociaux à entreprendre ces tentatives dangereuses », a regretté Mustapha Baitas lors d’une conférence de presse.

Dans ce contexte, 152 personnes ont été entendues par un juge, dans le cadre de la lutte contre l’incitation à l’immigration clandestine. Les autorités marocaines ont également annoncé que toutes les tentatives de passage avaient échoué.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des centaines de migrants, majoritairement marocains mais aussi d’origine subsaharienne, tentant de traverser la frontière en escaladant des collines et des barrières de barbelés.

Ces images montrent des hommes en groupes, vêtus de shorts de bain, regroupés et assis à terre après avoir été interceptés par les forces de l’ordre.

Le gouvernement marocain fait face à des critiques croissantes concernant l’absence de perspectives pour les jeunes du pays, ce qui contribue à l’augmentation des tentatives de départ. Selon les statistiques officielles, un jeune marocain sur quatre âgé de 15 à 24 ans n’est ni en emploi, ni en formation, ni en scolarité.



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