Publié le 28-09-2024
Israël sanctionné par Moody’s : l'économie israélienne en péril, la région sous pression
L'agence de notation Moody’s vient de frapper un coup dur à l’économie israélienne, déjà fragilisée par la guerre dans la bande de Gaza et au Liban.
Pour la première fois, elle a abaissé la note du pays de deux crans, la faisant passer de A2 à Baa1 avec une perspective négative. Ce déclassement intervient en pleine escalade des violences avec le Hezbollah et quelques heures avant l’annonce de l’élimination de Hassan Nasrallah, chef de la milice chiite libanaise, par l’armée israélienne.
L’élimination de Nasrallah, confirmée par Tsahal, risque de provoquer une nouvelle flambée des affrontements entre Israël et le Hezbollah, qui bénéficie du soutien de l’Iran. Moody’s avertit que le risque géopolitique est aujourd'hui "très élevé", ce qui menace la solvabilité du pays à court et long terme. La situation dans la bande de Gaza ne laisse pas non plus présager une issue favorable, la perspective d’un cessez-le-feu s’éloignant de plus en plus.
Déjà en février, Moody’s avait dégradé la note d’Israël, suivie par les agences S&P et Fitch, une situation qui a des conséquences directes sur l’économie israélienne, notamment sur les taux d'intérêt des emprunts d’État. Le déficit budgétaire, quant à lui, a atteint 8,3% du PIB, dépassant de loin l’objectif initial de 6,6%. Moody’s prévoit une croissance limitée à 0,5% pour cette année, et à peine 1,5% pour l’année suivante.
La situation économique intérieure s’assombrit également, alors que le gouverneur de la banque centrale et les chefs d’entreprise critiquent la gestion du ministre des Finances, Bezalel Smotrich. L'absence de politique budgétaire claire et efficace accentue le climat d’incertitude économique.