Le nombre de postes d’enseignants vacants s'élève à 7500

Mohamed Safi, secrétaire général de la Fédération générale de l'enseignement secondaire relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a déclaré que pour l’année scolaire 2024/2025, il y a 7 500 postes vacants, contre 5 300 l'année précédente, et cela trois semaines après la rentrée. Il a souligné que ces chiffres sont officiels et non issus du syndicat.

À titre d’exemple, il a précisé qu'il y a 1 050 postes vacants pour la matière de l’arabe, ainsi que 600 postes pour l’anglais et le français, notant qu'en moyenne, 300 à 400 postes sont vacants par matière.

Mohamed Safi a évoqué plusieurs raisons expliquant ce phénomène :

Arrêt des recrutements : L'État a cessé de recruter dans tous les secteurs depuis 2017, y compris dans des domaines stratégiques comme l’enseignement et l’éducation.

Départs anticipés à la retraite : De nombreux enseignants, âgés de 57 ans et ayant un certain nombre d’années de service, partent à la retraite, souvent au milieu de l'année scolaire, sans que leurs postes ne soient remplacés. Cela laisse de nombreux élèves sans professeur.

Promesses non tenues : Bien que des promesses aient été faites pour le recrutement d'enseignants remplaçants et pour mettre fin à l'emploi précaire, aucune indication ne montre que ces engagements seront bientôt réalisés.

Pour remédier à ces manques, le ministère a alourdi la charge de travail des enseignants en poste dans toutes les matières, tout en augmentant le nombre d’élèves par classe. Certaines classes comptent aujourd’hui jusqu’à 44 ou même 47 élèves.

Mohamed Safi a exprimé son inquiétude face à l'absence de politiques efficaces pour remédier à ces problématiques, qui ne sont pas rencontrées dans l'enseignement privé. Il craint que les écoles publiques ne se retrouvent complètement désertées.

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