Publié le 16-10-2024

La situation financière critique de Jumia - JMIA explique la fermeture de la Tunisie

Jumia Technologies continue de faire face à une situation financière préoccupante, marquée par des pertes importantes et une baisse de ses performances commerciales.



La situation financière critique de Jumia - JMIA explique la fermeture de la Tunisie

Pour le deuxième trimestre 2024, Jumia a enregistré un chiffre d'affaires de 36,5 millions de dollars, en baisse de 17 % par rapport à l'année précédente. Cette chute des revenus, principalement attribuée à la dépréciation des devises locales, a été accompagnée d'une diminution de la valeur totale des marchandises vendues (GMV) à 170,1 millions de dollars, soit une baisse de 5 %.

Les pertes accumulées de l'entreprise se sont considérablement aggravées, passant de 1 960,584 millions de dollars au 31 décembre 2022 à 2 064,763 millions de dollars au 31 décembre 2023, ce qui reflète l'ampleur des difficultés financières de Jumia.

La perte opérationnelle au premier semestre 2024 a atteint 20,2 millions de dollars, et la perte nette avant impôt s'élève à 22,5 millions de dollars, bien qu’en baisse de 27 % par rapport à l'année précédente. L'endettement de l'entreprise reste préoccupant, avec un total des dettes atteignant 123,8 millions de dollars à la fin du deuxième trimestre 2024.

L'endettement de l'entreprise reste préoccupant, avec un total des dettes courantes et non courantes atteignant 123,8 millions de dollars à la fin du deuxième trimestre 2024.

En termes de liquidité, Jumia a vu sa position de trésorerie se détériorer, avec une réduction de 8,7 millions de dollars sur le trimestre. À la fin du deuxième trimestre, la société disposait d'une trésorerie et d'équivalents de trésorerie de 45,1 millions de dollars, en baisse par rapport aux 61 millions de dollars au début de l'année 2024. Malgré cette baisse, Jumia a réussi à réduire son "cash burn" de 55 % par rapport au premier trimestre, atteignant un total de 8,4 millions de dollars en flux de trésorerie utilisés pour les activités opérationnelles.

Les dépenses liées à la technologie et au contenu ont été réduites de 18 %, tandis que les dépenses publicitaires ont chuté de 19 %. Cependant, ces économies n'ont pas suffi à compenser les effets négatifs de la dévaluation monétaire et de la baisse des ventes dans certains marchés clés comme l'Égypte, où les ventes de première main ont chuté de 24 %.

Jumia doit désormais trouver des solutions pour inverser cette tendance et convaincre les investisseurs de la viabilité de son modèle économique, alors que les perspectives économiques et monétaires en Afrique continuent de peser sur ses performances financières.



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