La Banque centrale doit-elle revoir son rôle dans l'économie tunisienne ?

Face à la crise économique que traverse la Tunisie, le rôle de la Banque centrale et son indépendance vis-à-vis de l'État sont au cœur des débats. 

 Cette controverse remonte à la loi fondamentale de 2016 qui interdit à la Banque centrale de prêter directement à l'État, contraignant ainsi le gouvernement à se tourner vers les banques commerciales pour obtenir des financements, une décision vivement critiquée.

Cette loi, connue sous le nom de loi n°35 de 2016, est considérée par certains comme la cause de l'aggravation de la crise financière du pays. En effet, les banques commerciales profitent des taux d'intérêts élevés lorsqu'elles prêtent à l'État, tandis que ce dernier supporte le fardeau d'une dette croissante. Bien que certains experts considèrent cette loi comme une garantie de stabilité des prix et d'équilibre économique, d'autres estiment que la Banque centrale devrait jouer un rôle plus important dans le soutien au développement et à l'investissement.

Les critiques soulignent que la loi actuelle réduit le rôle de la Banque centrale à la seule stabilisation des prix, en négligeant la nécessité de soutenir les investissements et de lutter contre le chômage. Ils affirment qu'il est grand temps de réviser cette loi et de la réformer pour servir l'intérêt général.
 

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