Publié le 24-10-2024

Pas de nouvelles négociations entre le FMI et la Tunisie, selon Jihad Azour

Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Afrique du Nord au Fonds monétaire international (FMI), a déclaré jeudi à Washington qu'il n'y avait "aucune négociation en cours entre le FMI et la Tunisie concernant un nouveau financement". Bien qu'il ait noté des signes d'amélioration économique dans le pays, la croissance reste très faible, nécessitant des réformes structurelles.



 Pas de nouvelles négociations entre le FMI et la Tunisie, selon Jihad Azour

 

Dans un entretien avec l'agence Tunis Afrique Presse, en marge des réunions annuelles d'automne du FMI et de la Banque mondiale à Washington, Azour a souligné que l'économie tunisienne doit relever des défis majeurs, notamment en matière d'investissement, de création d'emplois et de mise en place de réformes susceptibles de stimuler la croissance, de maîtriser l'inflation et d'encourager le secteur privé.

Il a indiqué que la situation économique en Tunisie avait montré quelques signes d'amélioration, notamment dans le commerce extérieur et l'agriculture, mais que la croissance demeurait faible, atteignant seulement 1,6 % pour 2024 et 2025 selon les prévisions du FMI, publiées dans le rapport "Perspectives de l'économie mondiale". Ce chiffre est le plus bas parmi tous les pays du Maghreb, avec l'Égypte à 4,1 %, la Mauritanie à 4,2 %, le Maroc à 3,6 % et l'Algérie à 3 % pour 2025. L'économie tunisienne fait actuellement face à d'importants défis, notamment la nécessité de créer des emplois et d'augmenter le volume des investissements.

Azour a ajouté que le gouvernement tunisien avait réussi à mettre en place certaines mesures concernant les dépenses publiques, mais que l'économie nationale devait bénéficier d'autres réformes structurelles pour accroître le niveau des investissements et créer davantage d'emplois, car le FMI prévoit que le taux de chômage atteindra un niveau élevé de 16,4 % en 2024.

Il a jugé nécessaire d'instaurer des réformes visant à augmenter le taux de croissance, à alléger le fardeau des banques publiques, à élargir le cercle de financement et à poursuivre la lutte contre l'inflation, tout en offrant une plus grande opportunité au secteur privé de contribuer à la relance de l'économie tunisienne, notamment par la restructuration des entreprises publiques.

Il a également précisé que le FMI n'avait aucune information concernant d'éventuelles négociations nouvelles avec le gouvernement tunisien pour obtenir des financements, et que le programme de financement précédent, pour lequel la Tunisie avait reçu un accord préliminaire, n'avait pas été mis en place.



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