Publié le 05-11-2024
Kaïs Saïed appelle à réformer les festivals culturels et à renforcer la souveraineté culturelle de la Tunisie
Le Président de la République, Kaïs Saïed, a souligné, lors d'une rencontre ce mardi 5 novembre 2024 au Palais de Carthage avec Mme Amina Srarfi, ministre des Affaires culturelles, l'importance capitale de la culture, la considérant comme un secteur de souveraineté. Il a affirmé qu'une culture nationale, ancrée dans le cadre de la lutte pour l'indépendance, est essentielle pour atteindre plusieurs objectifs, notamment pour contrer l'assimilation intellectuelle et toutes les formes d'extrémisme qui étouffent la pensée libre. Il a également insisté sur l'importance de promouvoir les arts, pour qu'ils deviennent une véritable source de créativité avant tout autre objectif.
Le Président a insisté sur la nécessité de réformer plusieurs festivals culturels tunisiens d'envergure internationale, tels que le Festival de Carthage, le Festival de Hammamet, ainsi que les Journées cinématographiques et théâtrales, afin qu'ils puissent atteindre les objectifs pour lesquels ils ont été créés. Le théâtre de Carthage, jadis considéré comme le couronnement de la carrière d'un artiste, et les journées cinématographiques, qui étaient un espace dédié aux films engagés pour la liberté et les causes justes, doivent retrouver leur éclat et leur rayonnement, tant au niveau national qu'international. La Tunisie doit être une source de créativité, un phare pour l'art raffiné et un lieu d'inspiration pour les créateurs.
Le Président a rappelé le rôle crucial que jouaient les établissements éducatifs dans l'encouragement des jeunes à s'intéresser à l'apprentissage des différentes formes d'art et à stimuler leur créativité. Il a appelé à renforcer la coordination entre les différentes parties prenantes pour que les maisons et clubs de la culture retrouvent leur rôle central dans l'enracinement de l'identité nationale chez les élèves et les étudiants, et pour encourager la pensée libre.
Enfin, Kaïs Saïed a souligné l'importance de la coopération entre toutes les institutions de l'État pour préserver notre patrimoine, qui remonte à plus de 7 000 ans, avec l'émergence de la civilisation de Gabès. Il a également mentionné de nombreux sites historiques qui ont été négligés, tout en soulignant la nécessité de récupérer les artefacts qui ont été pris illégalement.