Publié le 26-11-2024
Les barbechas touchent en moyenne 30 dinars par jour
La moitié des entreprises de collecte des déchets plastiques ont fermé leurs portes, a indiqué Tarek Masmoudi, porte-parole de la Chambre nationale des collecteurs de déchets plastiques, relevant de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica).
Il a expliqué que depuis six mois, la Tunisie fait face à une importation anarchique de déchets plastiques en provenance d’Algérie, comprenant des déchets semi-finis et recyclés. Ces importations se font sans fiches techniques, sans analyses de laboratoire, et surtout sans taxation ni facturation conforme. En conséquence, ces déchets étrangers sont proposés à des prix bien plus bas que ceux produits localement, poussant ainsi les entreprises de recyclage à privilégier l’importation plutôt que d'acheter des déchets plastiques tunisiens.
Ce phénomène a conduit à la fermeture de la moitié des entreprises spécialisées dans la collecte des déchets plastiques. En parallèle, les collecteurs de déchets, appelés localement "Barbecha", se retrouvent sans emploi ni revenu, alors qu'ils touchaient en moyenne trente dinars par jour. Par ailleurs, les déchets plastiques produits en Tunisie ne sont plus recyclés, ce qui constitue une situation préoccupante.
Tarek Masmoudi a également précisé qu’une réunion est prévue vendredi prochain avec l’ensemble des parties prenantes pour trouver une solution à cette crise. Des correspondances ont été envoyées aux ministères de l'Environnement, du Commerce ainsi qu'aux services des Douanes pour exposer la situation.