Publié le 28-11-2024
Inventaire des biens confisqués : un trésor caché pour les ressources de l’État
Un conseil ministériel restreint, présidé samedi par le chef du gouvernement Kamel Maddouri, a marqué un tournant décisif dans la gestion des biens confisqués en Tunisie.
L’objectif est clair : dresser un inventaire exhaustif et précis de ces biens pour les céder ou les valoriser, contribuant ainsi à la consolidation des finances publiques.
Selon le communiqué officiel, ce recensement s’inscrit dans une volonté d’améliorer la rentabilité et la gestion des actifs confisqués, tout en comblant les lacunes juridiques entravant leur exploitation optimale.
La réunion a également mis en lumière la nécessité d’une réforme législative profonde pour instaurer un cadre juridique clair et unifié.
Les chiffres dévoilés par la commission de confiscation, présentés dans un rapport consulté par Express FM, témoignent de l’ampleur des actifs concernés.
Parmi eux figurent : 716 biens immobiliers, dont certains encore non enregistrés. 1045 participations dans des entreprises.
42740 biens meubles, issus notamment des palais de Sidi Dherif et Carthage, incluant des médailles, des pièces d’or et d’autres objets de grande valeur. 310 véhicules, allant des voitures de luxe aux collections uniques.
Une liquidité totale en diverses devises, estimée à plusieurs millions de dinars et autres monnaies internationales.
En outre, des actifs commerciaux, des portefeuilles d’actions, et même des permis de port d’armes ou des chevaux confisqués témoignent de la diversité des biens en question. Les affaires juridiques liées à ces dossiers s’élèvent à plus de 3400 litiges, soulignant l’ampleur du défi.
Le ministre des Domaines de l’État, Wajdi Hedhili, a rappelé l’importance de coordonner les efforts entre toutes les structures concernées pour garantir une gestion efficiente.
Cette initiative s’inscrit dans la vision présidentielle visant à transformer un fardeau administratif en un levier économique capable de dynamiser les finances publiques.
Avec la mise en place d’une base de données centralisée et actualisée, le gouvernement espère non seulement améliorer l’efficacité de ses décisions, mais aussi renforcer la transparence et la confiance des citoyens dans la gestion des biens publics.