Publié le 02-12-2024
50 % des salons de beauté en Tunisie exercent illégalement
La présidente de la Chambre nationale de la coiffure et de l’esthétique, Faten Laâmouri, a déclaré que 50 % des salons de beauté en Tunisie exercent de manière illégale.
Elle a précisé que les opérateurs non autorisés dans ce secteur ne disposent ni d'un registre de commerce ni d'une affiliation au système de sécurité sociale en tant qu’employeurs.
Faten Laâmouri a souligné que ces acteurs illégaux génèrent une concurrence déloyale pour les salons de coiffure et de beauté légaux. En effet, ils suivent des formations accélérées dans des centres non agréés, souvent d’une durée de quelques semaines, alors que la formation professionnelle devrait durer au moins un an pour garantir des compétences adéquates.
Elle a également rappelé que la lutte contre cette activité parallèle et non réglementée relève principalement des ministères de la Santé et du Commerce. Elle a mis en garde contre les risques sanitaires liés au non-respect des normes d’hygiène et de sécurité, qui peuvent avoir des conséquences graves pour les clients. Ces derniers, selon elle, ne sont pas toujours en mesure de distinguer entre les salons conformes et ceux opérant en dehors du cadre légal.
Faten Laâmouri a également appelé à un contrôle strict des centres de formation non agréés qui délivrent des certifications après seulement quelques semaines de formation, une pratique qu'elle juge particulièrement risquée.
Elle a insisté sur la nécessité d'une expertise approfondie pour exercer ce métier, en raison des dangers que peuvent représenter certains produits, qui peuvent affecter gravement la santé des clients.