Publié le 04-12-2024
Motion de censure historique : Le gouvernement Barnier renversé, Macron sur la sellette
Le gouvernement de Michel Barnier a été renversé ce 4 décembre 2024 par une motion de censure déposée par le Nouveau Front populaire. Ce revers, soutenu par une alliance inédite entre la gauche et le Rassemblement national, marque un tournant historique, rappelant l'instabilité politique qui s'installe depuis la dissolution de l’Assemblée nationale il y a six mois.
Une motion aux chiffres accablants
Adoptée par 331 voix, soit 43 de plus que le seuil nécessaire de 288, cette motion a scellé le sort du gouvernement. Le Premier ministre, ancien négociateur du Brexit et figure de consensus nommé par Emmanuel Macron en septembre dernier, n’a pas survécu à l’opposition farouche suscitée par son projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, défendu sous le régime controversé de l'article 49.3.
Un précédent rare sous la Ve République
Cet événement est seulement le deuxième renversement de gouvernement par le Parlement depuis 1962, lorsque Georges Pompidou subit un sort similaire. La fragilité des alliances et la polarisation politique exacerbée par les enjeux sociaux et économiques rendent cette censure particulièrement retentissante.
Appels à des présidentielles anticipées
Mathilde Panot, leader de La France insoumise, a vivement réagi, déclarant : "Même avec un Barnier tous les trois mois, Macron ne tiendra pas trois ans." Jean-Luc Mélenchon a également appelé à des élections présidentielles anticipées, accentuant la pression sur Emmanuel Macron, dont la gestion politique semble de plus en plus contestée.
Cette crise politique pose la question de l’avenir institutionnel du pays. L’opposition demande un changement de cap radical, tandis que l’Élysée garde le silence sur ses prochaines démarches. Une période d’incertitude s’ouvre pour la France, avec des conséquences politiques et sociales encore difficiles à prévoir.