Publié le 12-12-2024
La fuite de 1400 médecins en 2024 : Quelles sont les principales causes ?
Le 11 décembre 2024, Nizar Laadhari, secrétaire général du Syndicat des médecins, a confirmé qu'il n'y avait aucun ralentissement dans l’émigration des médecins tunisiens.
Il a précisé que 1 400 médecins avaient quitté le pays depuis le début de l’année, dont 90 % étaient des jeunes praticiens, principalement dans des spécialités émergentes comme la médecine de famille. Il a ajouté que des offres attractives en provenance de l'étranger continuaient d’attirer ces professionnels.
Il a également souligné que la Tunisie souffrait d'un "manque" significatif de médecins depuis trois ans. Parmi les raisons de cette émigration, Laadhari a évoqué des conditions de travail difficiles, des licenciements fréquents, la violence dans les hôpitaux, ainsi qu'une rémunération insuffisante.
Le secrétaire général a mentionné que le ministère de la Santé, sous l'autorité de la présidence, mettait en place diverses mesures pour contrer cet exode. Il a expliqué que des points de sécurité avaient été installés dans tous les hôpitaux publics pour lutter contre la violence dans les établissements de santé.
Il a aussi précisé que le ministère proposait un programme de soutien aux jeunes médecins, leur permettant de travailler en partenariat avec des médecins proches de la retraite, afin d’acquérir de l’expérience tout en bénéficiant d’un partage des revenus.
Enfin, Laadhari a salué l’initiative de consultations à distance en médecine spécialisée, qui permet de fournir des services de santé essentiels dans les zones manquant de ces prestations. Il a conclu en insistant sur la nécessité de renforcer et d’améliorer le secteur de la médecine de base pour garantir une meilleure qualité des services de santé et réduire les délais de prise en charge des patients.