Publié le 13-12-2024
86% des Tunisiens sont témoins ou victimes de violences disciplinaires
Une étude réalisée par le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, en partenariat avec l’Unicef, met en évidence la fréquence des pratiques disciplinaires violentes en Tunisie.
Les résultats montrent que 86,2 % des Tunisiens déclarent avoir été victimes ou témoins de violences disciplinaires, dont 83,8 % relèvent de violences psychologiques et 81 % de violences physiques. Il n’a pas été observé de différence significative entre les sexes à ce sujet.
L’étude souligne également que la punition est largement considérée comme un « droit parental » : 64,6 % des Tunisiens estiment qu’un parent a le droit d’imposer des sanctions violentes à ses enfants, tandis que 34,3 % y sont opposés.
Cependant, paradoxalement, une majorité des répondants (85 %) admet que les punitions physiques peuvent avoir des effets négatifs sur l’éducation de l’enfant, alors que 13 % pensent que ces pratiques peuvent être bénéfiques.
Les punitions jugées les plus appropriées par les parents incluent la privation de loisirs (83,6 %), la suppression de l’argent de poche (67 %), les cris (63,5 %), les fessées à mains nues (61,2 %) et la menace de priver les enfants de loisirs (60 %).