Harambe : le gorille devenu symbole d'un débat mondial sur les relations humains-animaux

Le 28 mai 2016, au zoo de Cincinnati, Harambe, un gorille dos argenté de 17 ans, a été abattu après qu’un garçon de trois ans soit tombé dans son enclos. Cet incident tragique a suscité une vague d’indignation mondiale et des débats passionnés sur la responsabilité parentale et l’éthique des interactions entre humains et animaux.
 

La mère de l’enfant, critiquée pour ne pas avoir surveillé son fils de près, a dû se défendre publiquement. « En tant que société, nous jugeons rapidement les parents. Ceux qui me connaissent savent que je suis très vigilante avec mes enfants. Mais un accident peut arriver en un instant », a-t-elle déclaré. Elle a également exprimé sa gratitude, affirmant : « Dieu a protégé mon enfant ce jour-là. »

Le drame s’est déroulé lorsque l’enfant a escaladé une barrière, tombant dans un fossé de l’enclos. Harambe, curieux, s’est approché, alternant entre des gestes perçus comme protecteurs et d’autres plus inquiétants. Craignant pour la sécurité du garçon, les soigneurs ont pris la décision difficile d’abattre le gorille. Cette mesure, bien qu’extrême, visait à éviter un dénouement potentiellement fatal pour l’enfant.

Le débat sur l’utilisation de tranquillisants a également émergé, mais selon Erik Crown, réalisateur du documentaire Harambe, ces produits agissent lentement et auraient pu aggraver la situation. « Cela aurait pu entraîner une issue encore plus dangereuse », a-t-il expliqué.

Si Harambe est devenu un symbole mondial, incarnant à la fois l’indignation et les interrogations sur la captivité animale, sa mort continue de diviser. Une statue en bronze érigée à New York en 2021 face au Charging Bull témoigne de son impact durable.

Pour la mère de l’enfant, l’essentiel reste que son fils a survécu, même si le coût de cet accident a été tragique. « Des accidents peuvent arriver à tout le monde, et ce jour-là, nous avons eu de la chance, malgré tout. »

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