Publié le 09-01-2025
Marché de l’emploi : Les compétences clés pour réussir en Tunisie d’ici 2030
L'avenir du marché du travail en Tunisie se dessine sous l'effet de grandes tendances globales et nationales. Selon la dernière édition du rapport Future of Jobs, élaboré par le Forum Économique Mondial en partenariat avec l'IACE, les évolutions technologiques, les transitions énergétiques et les défis économiques redéfinissent les priorités des entreprises tunisiennes.
L'étude révèle que 20 % des emplois en Tunisie connaîtront des transformations d'ici 2030, marquées par une demande accrue en compétences liées à l'intelligence artificielle, au Big Data et au leadership. Tandis que les métiers traditionnels, comme ceux des ouvriers et des comptables, reculent, les entreprises tunisiennes privilégient l'innovation et la formation pour accompagner ces mutations.
Des tendances globales aux réalités tunisiennes
Les tendances globales identifiées par le rapport, telles que l’automatisation et la transition énergétique, influencent fortement le marché du travail tunisien. En Tunisie, ces facteurs se traduisent par une nécessité urgente de moderniser les processus industriels et d’adopter des modèles économiques plus durables. L’élargissement de l’accès numérique apparaît comme une priorité pour 56 % des entreprises interrogées, soulignant l’importance croissante des technologies dans le développement économique.
Une demande en compétences émergentes
Les compétences les plus recherchées par les employeurs tunisiens incluent l’intelligence artificielle, le Big Data, le leadership, et la pensée créative. Cette montée en puissance des métiers technologiques s’accompagne d’une attention particulière à la résilience, à l’agilité, et à la gestion des talents. Ces compétences seront essentielles pour faire face aux défis posés par les transitions économiques et énergétiques.
Les freins à la transformation
Malgré ces perspectives prometteuses, les entreprises tunisiennes doivent surmonter plusieurs obstacles majeurs. L’augmentation du coût de la vie et la lenteur de la croissance économique sont perçues comme les principales contraintes à la transformation du marché du travail. Par ailleurs, 80 % des employeurs estiment que le déficit en compétences constitue un frein majeur à l’innovation et à l’adaptation aux changements.
Des stratégies d’adaptation ambitieuses
Face à ces défis, les entreprises tunisiennes misent sur des stratégies ambitieuses. Plus de 85 % des employeurs prévoient d’améliorer les compétences de leurs équipes pour répondre aux nouvelles exigences du marché. Parmi les solutions envisagées figurent le financement interne de la formation, adopté par 70 % des entreprises, et des partenariats public-privé pour cofinancer la requalification.
Un rôle clé pour les politiques publiques
L’importance des politiques publiques dans cette transition est également mise en avant par le rapport. L’amélioration des systèmes éducatifs, l’adaptation des cadres législatifs au travail à distance, et une plus grande flexibilité dans les pratiques d’embauche sont identifiés comme des priorités. Ces mesures pourraient contribuer à combler le déficit en compétences et à créer un environnement propice à la croissance.
Le rôle de l’IACE dans le paysage tunisien
En tant que partenaire officiel du Forum Économique Mondial, l’IACE joue un rôle clé dans l’analyse et la diffusion des données spécifiques à la Tunisie. Grâce à ses travaux, les entreprises locales disposent d’une boussole pour naviguer dans un contexte de transformations rapides. Cette collaboration met également en lumière le potentiel de la Tunisie à devenir un modèle régional en matière d’adaptation au futur du travail.
Une transition inévitable mais prometteuse
Les résultats du rapport Future of Jobs illustrent un tournant décisif pour le marché du travail tunisien. Si les défis sont nombreux, les opportunités offertes par les nouvelles technologies et les initiatives de requalification permettent d’envisager un avenir où la complémentarité entre l’humain et la machine sera une clé du succès. Cette transition, bien que complexe, représente une chance unique de bâtir un marché du travail plus inclusif et résilient.