Publié le 21-01-2025
Tunisie : Kaïs Saïed exige la fin des CDD et plaide pour un modèle de travail stable
Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé hier lundi une réunion au Palais de Carthage, en présence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri, de la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemssia, et du ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar.
Au cours de cet entretien, le chef de l’État a abordé plusieurs questions cruciales liées à la réorientation des politiques sociales et économiques de la Tunisie, notamment en ce qui concerne le marché du travail.
Encore une fois, le président a réaffirmé l’importance de restaurer rapidement le rôle social de l’État, soulignant que celui-ci a été délibérément abandonné depuis les années 1990, jusqu’à après 2011. Il a rappelé que, tout au long de cette période, le peuple tunisien a revendiqué son droit à l’emploi, à la liberté et à la dignité.
Dans un communiqué publié par la présidence, le chef de l’État a également souligné que la loi de finances, promulguée dans un souci de garantir la continuité de l’État, devait être réévaluée pour mieux répondre aux objectifs de la révolution tunisienne. Il a insisté sur la nécessité de rompre définitivement avec les institutions et les législations de l’ancien régime, celles-là mêmes qui ont facilité la propagation de la corruption. L’un des points forts de cette rencontre a été l’appel du président à mettre fin aux contrats à durée déterminée (CDD), qu’il considère comme un frein à la stabilité de l’emploi et une source d’insécurité pour de nombreux travailleurs.
« Il n’est plus question de maintenir ces contrats précaires qui fragilisent les employés.
Nous devons aller vers un modèle de travail plus stable et plus juste », a déclaré Kaïs Saïed. Le président a également réaffirmé son appel à l’austérité et à l’autosuffisance, soulignant qu’il n’y avait pas de place pour des solutions partielles concernant la sous-traitance. Selon lui, toute opposition à cette réforme ne ferait que ralentir le processus de transformation du pays, soulignant que seule la justice pouvait garantir la stabilité nécessaire à la croissance économique durable.
« L’esclavage demeure l’esclavage, quelle que soit son apparence. La véritable liberté passe par des conditions de travail dignes et stables pour tous », a ajouté Saïed.