Publié le 06-02-2025

Kais Saïed exige une réforme radicale pour la souveraineté nationale

Le président de la République, Kais Saïed, a effectué, hier, mercredi, une visite aux locaux de la commission de confiscation au siège du ministère des domaines de l’Etat et des affaires foncières avant de se rendre au siège du ministère des finances et au palais du gouvernement à la Kasbah. 
 



Kais Saïed exige une réforme radicale pour la souveraineté nationale

Lors de cette visite, le chef de l’Etat a saisi l’occasion pour vilipender à cor et à cri la démarche titubante adoptée en matière de biens confisqués, estimant que ce dossier n’a pas avancé d’un iota et qu’il est « encore au point zéro ».


Il a, dans ce contexte, rappelé que depuis 2011 jusqu’à février 2025, les travaux de la commission de confiscation n’ont cessé de traîner en longueur, critiquant une démarche inopérante marquée par la profusion des commissions, la persistance des infractions et des abus, le recours au moyen dilatoire dans le traitement des dossiers en instance et une manipulation à outrance de dossier à travers la cession illégale et dévalorisante de bon nombre de biens mobiliers et immobiliers.


Tout en déplorant une situation « anormale », le chef de l’Etat a réaffirmé que ces biens spoliés sont la propriété du peuple tunisien, promettant à ce titre d’œuvrer sans relâche à servir l’intérêt de la Tunisie et à défendre l’autonomie de sa décision nationale. Lors de sa visite au siège du palais du gouvernement à la Ksabah, le Président Saïed s’est entretenu avec le chef du gouvernement, Kamel Maddouri.

Une réunion lors de laquelle il appelé à la nécessité de mettre fin à cette interminable cascade de commissions en charge du dossier des biens confisqués, pointant du doigt des lobbies opérant en Tunisie et à l’étranger qui s’évertuent à torpiller la souveraineté nationale.

Il est plus que jamais impérieux de mettre sur pied des législations « révolutionnaires » à l’aune des attentes du peuple dans tous les doamines, a préconisé le chef de l’Etat, plaidant dans ce contexte en faveur d’une nouvelle approche centrée autour de nouvelles perceptions et de nouveaux concepts qui font table rase du passé.


Lors de cette réunion, le chef de l’Etat a évoqué le dossier de la révision du code de travail ainsi que la suppression de la sous-traitance, estimant que cette forme de travail précaire n’est autre qu’un « esclavage déguisé » dont il importe de mettre fin dans les plus brefs délais sous le règne d’une loi visant à purger le pays de ceux qui s’acharnent à agir en filigrane et qui ont choisi volontiers de se vendre la conscience et d’être à la solde des puissances coloniales.  
Plus besoin de rappeler que notre pays est un Etat souverain et que son peuple est libre de disposer de lui-même dans le cadre d’un système politique, d’un projet socio-économique escompté, a encore martelé le président Saïed, fustigeant des projets « suspects » visant à effriter le pays et à nourrir une guerre civile.


Toujours dans le cadre de cette réunion, le chef de l’Etat a pressé la Douane tunisienne à accomplir la mission qui est la sienne, s’agissant de protéger l’économie nationale, dénonçant à ce propos les exactions ciblant nombre de citoyens alors que les grosses têtes de la contrebande bénéficient encore de l’impunité.


Nul n’est au-dessus de la loi, a fait savoir le chef de l’Etat, soulignant que la Tunisie ne peut nullement être un « butin » et que le peuple mène une course effrénée contre le temps face à une destruction systématique des services publics par ceux qui se font passer pour des victimes.
La Tunisie ne peut en aucun cas être sujet à cession ou à la vente. Notre avenir ne peut nullement être concédé, a renchéri le chef de l’Etat     
A noter que le président de la République, Kais Saïed, a décidé mercredi soir de nommer Mme Michket Slama Khaldi, ministre des finances. Magistrate de l’ordre judiciaire du troisième grade, la nouvelle ministre occupait le poste de présidente de la Commission nationale de la réconciliation pénale. Elle remplacera Sihem Boughdiri Nemsia, nommée à la tête du département depuis le 11 octobre 2021.



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