Publié le 10-02-2025

Attentat de Nice : le Tunisien Brahim Aouissaoui persiste dans le déni au procès

Brahim Aouissaoui, 25 ans, auteur présumé de l'attaque terroriste de la basilique de Nice qui a fait trois morts le 29 octobre 2020, comparait depuis ce lundi matin devant la cour d'assises spéciale de Paris. Le jeune homme, qui affirme toujours être amnésique, risque la prison à perpétuité.



Attentat de Nice : le Tunisien Brahim Aouissaoui persiste dans le déni au procès

Le procès de Brahim Aouissaoui s'est ouvert ce lundi matin à Paris devant la cour d'assises spécialement constituée, composée uniquement de magistrats professionnels. Le jeune Tunisien de 25 ans comparaît jusqu'à la fin du mois pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste pour l'attentat qui a fait trois morts le 29 octobre 2020 à la basilique Notre-Dame de l'Assomption à Nice. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

"Surexcité", "survolté". C'est ainsi que l'accusé apparaissait sur les images de vidéosurveillance de l'attaque. Ce lundi matin, à l'ouverture de l'audience, un tout autre homme s'est montré dans le box des accusés.

Cheveux longs, bouc taillé de près, Brahim Aaouissaoui est calme, presque absent, les yeux dans le vide. Seuls quelques mouvements trahissent une présence physique.

S'exprimant en arabe via un interprète, il confirme son identité d'une voix fluette et peu audible et répond ne pas connaître le nom de son avocat, qu'il montre d'un signe de la main avant de plonger dans un long silence intérieur.

"Je ne me souviens pas des faits" déclare l'accusé "Trois assassinats et six tentatives d'assassinat, est-ce que vous reconnaissez les faits ?", demande le président. "Je ne me souviens pas des faits, je n'ai rien à dire car je ne me souviens de rien", répond Brahim Aouissaoui.

Protestation dans la salle, une personne est évacuée. "Je ne me rappelle pas comment j'ai pu tuer trois personnes", ajoute l'accusé qui persiste dans le déni.

L'avocat de la défense, Me Martin Méchin, a déjà indiqué qu'il allait demander de nouvelles expertises médicales : "Je suis incapable de vous dire si mon client comprend les enjeux du procès, je ne sais pas s'il est apte à être jugé et je vais certainement demander de nouvelles expertises", confiait-il ce lundi matin à "ici Azur". Plusieurs avocats de parties civiles, une trentaine enregistrées, dénoncent de leur côté une "amnésie fictive" voire "une supercherie".

Grièvement blessé lors de son interpellation, Brahim Aouissaoui a indiqué dès ses premiers interrogatoires ne se souvenir de rien, pas même des prénoms de ses parents. Il a maintenu cette position tout au long des investigations. Son examen médical n'a pourtant révélé aucune lésion cérébrale et l'expertise psychiatrique a conclu à l'absence d'altération ou d'abolition de son discernement au moment des faits.



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