Publié le 13-02-2025

Un nouveau traitement offre de l'espoir aux personnes atteintes de vitiligo

Une nouvelle étude a révélé qu'un traitement basé sur une substance naturelle produite par des bactéries intestinales bénéfiques pourrait être efficace pour traiter le vitiligo.



Un nouveau traitement offre de l'espoir aux personnes atteintes de vitiligo

Le traitement a montré d'excellents résultats chez les souris atteintes de cette maladie.

Selon le site New Atlas, citant la revue Investigative Dermatology, le vitiligo est une maladie auto-immune où les cellules pigmentaires, responsables de la production de mélanine, sont détruites, entraînant une perte de pigmentation de la peau sous forme de taches blanches. Bien que des traitements comme les crèmes stéroïdes existent, ils ne sont pas toujours efficaces et peuvent avoir des effets secondaires indésirables.

Les études récentes ont montré que dans les tissus affectés par le vitiligo, il existe un déséquilibre des microbes qui habitent normalement la peau. En particulier, il y a un manque de bactéries bénéfiques qui protègent les cellules pigmentaires, tandis que des bactéries nuisibles prolifèrent. C'est dans ce contexte que des chercheurs de l'Université Northwestern ont étudié la bactérie Bacillus subtilis, qui se trouve dans les intestins et le sol. Ils ont utilisé une version modifiée de cette bactérie pour produire davantage de exopolysaccharides (EPS), des substances biologiquement actives connues pour réduire les réponses immunitaires indésirables.

Dans des tests réalisés sur des souris atteintes de vitiligo, un groupe a reçu des injections hebdomadaires d'EPS pendant 18 semaines, tandis qu'un groupe témoin n'a pas été traité. Les résultats ont montré que les souris traitées ont présenté une réduction impressionnante de 74% de la perte de pigmentation. L'analyse des tissus a révélé une diminution de 63,6% des cellules T cytotoxiques, responsables de la destruction des cellules pigmentaires, et une augmentation de 1,7 fois des cellules T régulatrices, qui protègent ces cellules.

La professeure Caroline Le Poole, chercheuse principale, a déclaré que les résultats étaient étonnants, démontrant que l'administration hebdomadaire du composé microbien avait considérablement inhibé l'évolution de la maladie dans ce modèle expérimental.

Les recherches futures se concentreront sur l'évaluation de l'efficacité du traitement chez l'humain et de la durée des effets. Ce traitement pourrait éventuellement être administré sous forme de crème ou d'additif alimentaire, offrant ainsi une alternative aux injections hebdomadaires pour les patients.



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