Publié le 25-02-2025

La Tunisie dénonce les critiques du HCDH et défend son indépendance judiciaire

La Tunisie a accueilli avec une profonde stupéfaction les inexactitudes et critiques contenues dans le communiqué publié par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) concernant la situation de certains citoyens tunisiens faisant l’objet de poursuites judiciaires par la justice nationale, indique un communiqué rendu public sur la page officielle du ministère des Affaires étrangères.



La Tunisie dénonce les critiques du HCDH et défend son indépendance judiciaire

La même source ajoute que la Tunisie n’a pas besoin de rappeler son attachement à la protection des droits de l’Homme, car elle croit fermement en ces principes et respecte les dispositions de sa Constitution, ses lois nationales et ses engagements internationaux aux niveaux régional et global.

L’État tunisien aurait pu dénoncer des pratiques constituant des violations flagrantes des droits de l’Homme ailleurs dans le monde, mais il s’en est abstenu, refusant toute ingérence dans les affaires des autres. Dans ce contexte, la Tunisie pourrait donner des leçons à ceux qui se croient en droit de juger ou de dicter leur conduite. Il est utile de rappeler que lors des manifestations, les forces de sécurité tunisiennes n’affrontent pas les manifestants mais assurent leur protection, allant jusqu’à sécuriser certaines figures de l’opposition pour prévenir toute agression.

Les personnes déférées devant la justice le sont dans le cadre de procédures strictement judiciaires, sans aucune interférence d’organes non judiciaires. La loi garantit toutes les protections nécessaires, y compris le respect de la dignité humaine, le droit à la défense et l’ensemble des garanties d’un procès équitable.

La Tunisie affirme que les poursuites engagées concernent des crimes de droit commun, sans aucun lien avec des activités partisanes, politiques ou médiatiques, ni avec l’exercice de la liberté d’opinion et d’expression. Personne ne peut prétendre être au-dessus des lois ni utiliser des pressions, internes ou externes, pour échapper à la justice ou à la sanction.

La Tunisie s’interroge : comment réagirait le système judiciaire d’un autre pays face à une personne menaçant de déclencher une guerre civile et prenant des mesures pour y parvenir ? Que ferait la justice si un individu affirmait avoir préparé 100 000 attaquants-suicides prêts à mener des opérations terroristes ? Comment réagiraient les autorités si des soldats étaient massacrés, des innocents décapités, des champs minés — autant d’actes criminalisés par toutes les législations du monde et par de nombreux traités internationaux contre le terrorisme, le blanchiment d’argent ou la cybercriminalité ?

La diffamation, les calomnies et les agressions verbales indécentes relèvent-elles de la liberté d’expression ? La propagation de rumeurs, l’attisement des tensions et l’intelligence avec des parties étrangères ne sont-ils pas des délits réprimés par la loi, comme partout ailleurs ?

Peut-être que les accusations portées contre la Tunisie trouvent leur origine dans la volonté du peuple tunisien de vivre librement dans un pays pleinement souverain. S’il avait choisi de se soumettre — ce qu’il ne fera jamais —, il aurait sans doute reçu des « certificats de bonne conduite » de la part de ceux qui affichent aujourd’hui leurs inquiétudes.



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