Publié le 14-03-2025
280 DT le kilo : Quand la Samsa de luxe défie le pouvoir d’achat des Tunisiens
Une bouchée à 280 DT : La samsa de la discorde indigne les Tunisiens

Le mois de Ramadan est souvent synonyme de traditions culinaires et de plaisirs sucrés. Mais cette année, une polémique secoue la toile en Tunisie : le prix exorbitant de la samsa, un célèbre gâteau aux fruits secs, qui atteint jusqu’à 280 dinars le kilo dans une pâtisserie haut de gamme à La Marsa.
Sur les réseaux sociaux, l’indignation est générale. "C’est choquant, abusé et même blasphématoire", s’indigne un internaute en partageant une photo des pâtisseries affichant ces tarifs. Très vite, la publication a déclenché une avalanche de réactions où les internautes dénoncent un "marché du luxe" déconnecté de la réalité économique des Tunisiens.
Un luxe incompréhensible pour beaucoup
Alors que l’inflation pèse déjà lourdement sur les ménages, beaucoup expriment leur colère et leur incompréhension face à ces prix jugés excessifs. "280 dinars ? On parle de samsa ou de caviar ?", ironise un internaute. Un autre va plus loin : "Avec ce prix, on devrait devenir actionnaire dans la pâtisserie !".
Certains dénoncent une exploitation du consumérisme et de la frime sociale : "Les gens achètent pour montrer qu’ils ont les moyens, c’est devenu un signe de statut social", regrette un commentaire. "Tant qu’il y aura des acheteurs, ils continueront à augmenter les prix", ajoute un autre.
D’autres affichent un certain sarcasme : "Ce n’est plus une pâtisserie, c’est une bijouterie !", "Samsa enrobée d’or ou quoi ?!", ou encore "Avec ce tarif, j’espère au moins qu’elle nous garantit l’entrée au paradis !".
Des défenseurs du produit malgré tout
Toutefois, quelques voix rappellent que les coûts des matières premières ont fortement augmenté, notamment les amandes, noisettes et pistaches. "Certains chocolats utilisés coûtent déjà 200 DT/kg, donc pourquoi s’étonner ?", défend un client.
Mais pour la majorité, ces prix restent une aberration dans un pays où le salaire minimum avoisine les 450 dinars. "Pendant que certains peinent à boucler leurs fins de mois, d’autres achètent de la samsa à 280 DT/kg. Triste réalité", déplore un internaute.
Vers un boycott de la samsa de luxe ?
Face à cette flambée des prix, de nombreux internautes appellent au boycott. "Le problème, ce n’est pas ceux qui vendent, mais ceux qui achètent !", affirment certains, tandis que d’autres encouragent le retour aux traditions familiales : "Franchement, il est temps de ressortir nos tabliers et de faire nos propres pâtisseries à la maison".
Alors, cette samsa hors de prix est-elle un simple produit de niche ou le reflet d’une société de plus en plus inégalitaire ? Une chose est sûre, cette polémique illustre à elle seule la fracture sociale grandissante en Tunisie.