Publié le 07-04-2025
Panique sur les marchés mondiaux après les nouvelles taxes de Trump : les Tunisiens doivent-ils s’inquiéter ?
Les marchés financiers américains ont vécu une chute spectaculaire en ce début de semaine, prolongeant un krach historique initié par l’annonce de nouvelles taxes douanières massives décidées par l’ancien président Donald Trump. Les contrats à terme sur l’indice Dow Jones ont plongé de plus de 1 500 points, soit une baisse de 4,03 %, signalant une nouvelle journée noire à Wall Street. Le S&P 500 a reculé de 4,53 % et le Nasdaq a perdu près de 4,86 %.

Ces mouvements s’inscrivent dans la continuité d’un effondrement sans précédent enregistré en fin de semaine dernière : le Dow Jones avait déjà encaissé deux journées consécutives de pertes supérieures à 1 500 points, du jamais vu dans l’histoire. L’indice S&P 500 a dévissé de 10 % en deux jours, tandis que le Nasdaq est officiellement entré en “bear market”, avec une baisse de plus de 22 % par rapport à son dernier sommet.La raison ?
L’administration Trump a imposé samedi unilatéralement une taxe de 10 % sur la majorité des partenaires commerciaux des États-Unis, notamment la Chine.
Pékin a aussitôt riposté vendredi avec des droits de douane de 34 % sur tous les produits américains. Le climat s’est tendu tout au long du week-end, aucun signe d’apaisement n’étant venu des négociations. Pire encore, les responsables américains ont confirmé que les tarifs seraient maintenus et même élargis dès le 9 avril.
Donald Trump a tenté de minimiser la panique des marchés dimanche soir : « Parfois, il faut prendre un médicament amer pour guérir », a-t-il déclaré, justifiant sa politique par le déficit commercial abyssal des États-Unis avec la Chine.
Ses conseillers ont quant à eux confirmé que les nouvelles taxes resteront en place « pendant des jours, voire des semaines ».Pourquoi cela concerne les Tunisiens ? Parce que l’instabilité des marchés américains entraîne systématiquement des répercussions sur les économies émergentes, dont celle de la Tunisie.
Le dinar pourrait être sous pression, les matières premières plus coûteuses, et les investisseurs plus frileux. La crise pourrait également toucher indirectement des secteurs clés comme les exportations, le tourisme ou encore l’investissement étranger.