Publié le 11-04-2025
Choc fiscal en Tunisie : les enquêteurs découvrent l’ampleur de la fraude
Le directeur des recherches et des investigations au sein de la brigade de recherche et de lutte contre l’évasion fiscale, Aymen Hamdaoui, a affirmé lors d'une déclaration sur les ondes de la radio nationale que le paiement de l’impôt en Tunisie n’est pas une option, mais une obligation légale.

Ce qui distingue cette campagne, selon Hamdaoui, c’est son caractère coordonné ainsi que la simultanéité de son exécution.
Trente enquêteurs fiscaux et huit analystes en information ont été mobilisés au sein de huit équipes mixtes, soigneusement réparties pour cibler des entreprises sélectionnées sur la base de données préliminaires concernant leurs bénéfices supposés.
Les équipes sur le terrain ont procédé à la saisie de registres comptables, de factures électroniques, ainsi que de données issues des caisses enregistreuses, dans le but de comparer les chiffres réels avec les déclarations fiscales officielles.
Les résultats préliminaires ont été choquants : d'importants écarts ont été constatés, certains estimés à plusieurs dizaines de milliards, révélant l’ampleur de l’évasion fiscale dans ce secteur.
Dans un développement notable, Hamdaoui a annoncé qu’avant la fin de l’année 2025, un nouveau système d’enregistrement des paiements en espèces entrera en vigueur, dans le but de renforcer la transparence et de mieux surveiller les transactions commerciales à travers le pays.