Publié le 11-04-2025
Dr Daghfous rassure les Tunisiens: le vaccin contre le papillomavirus n’a aucun impact sur la fertilité
Le directeur général du Centre national de pharmacovigilance relevant du ministère de la Santé, Riadh Daghfous, a démenti tout effet du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) - responsable du cancer du col de l’utérus - sur la fertilité.

Dans une déclaration à l'Agence Tunis Afrique Presse (TAP), il a affirmé que«Les rumeurs qui circulent à propos des effets secondaires du vaccin sur la fertilité des jeunes filles ne reposent sur aucune base scientifique. »
Il a souligné que l’objectif principal de cette vaccination est d’éliminer le cancer du col de l’utérus, troisième type de cancer le plus fréquent chez les femmes en Tunisie, et troisième cause de décès par cancer chez les femmes chaque année.
Ces déclarations interviennent alors que la campagne nationale de vaccination contre le VPH, lancée le 7 avril, fait face à une vague de rejet, en raison de rumeurs véhiculées sur les réseaux sociaux et de fausses informations concernant les effets secondaires du vaccin sur la santé en général.
La campagne cible les filles âgées de 12 ans, notamment les élèves en sixième année primaire dans les établissements scolaires publics et privés. Les filles non scolarisées pourront, quant à elles, se faire vacciner dans les centres de santé de base.
Daghfous a estimé que les craintes exprimées par certaines familles vis-à-vis des effets secondaires du vaccin ne sont pas justifiées, soulignant l’importance de cette vaccination pour prévenir un cancer mortel chez les femmes.
Il a également déclaré« Les publications sur les réseaux sociaux qui s’opposent à la campagne, le manque de sensibilisation aux bienfaits de la vaccination, ainsi que les fausses affirmations relayées par un courant radical opposé à tout type de vaccination ont contribué à créer un climat de peur injustifié parmi les parents, ce qui a entraîné une faible participation durant les premiers jours de la campagne. »
Il a ajouté que toutes les preuves scientifiques démontrent l’efficacité et l’importance du vaccin pour la santé publique, et qu’il n’existe aucune raison valable de s’inquiéter de ses effets secondaires.
Il a précisé que le vaccin contre le papillomavirus n’est pas nouveau, contrairement au vaccin contre la COVID-19. Il est déjà utilisé dans 145 pays à travers le monde, dont le Maroc, la Libye, les pays du Golfe et l’Europe de l’Ouest.
Il a expliqué que son intégration dans le calendrier national de vaccination en Tunisie a nécessité d’importants efforts et représente l’aboutissement d’un travail commun dirigé par le ministère de la Santé.
Daghfous a également rappelé que l’introduction du vaccin contre le VPH n’est pas une particularité du système de santé tunisien, mais une mesure de prévention appliquée à l’échelle mondiale, sur recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Enfin, il a évoqué la possibilité de sanctions disciplinaires à l’encontre des auteurs de fausses informations concernant ce vaccin, affirmant que le but est de garantir la fiabilité des informations sanitaires et d’organiser leur diffusion, afin de protéger le droit des citoyens à la prévention des maladies.