Publié le 17-04-2025
L’UE limite l’asile : la Tunisie inscrite sur la liste des pays « sûrs »
Dans un tournant notable de sa politique migratoire, l’Union européenne a officialisé ce mercredi 16 avril une liste de pays considérés comme "d’origine sûre", restreignant ainsi davantage l’accès à l’asile pour leurs ressortissants.

Cette décision, saluée notamment par le gouvernement italien de Giorgia Meloni, a en revanche suscité de vives critiques de la part des défenseurs des droits des migrants.
Face à la montée des partis de droite et d’extrême droite sur le continent, Bruxelles semble durcir le ton.
Après un premier train de mesures annoncé en mars, la Commission européenne a dévoilé une nouvelle liste de sept pays, jugés "sûrs", comprenant le Kosovo, le Bangladesh, la Colombie, l’Égypte, l’Inde, le Maroc et la Tunisie.
L’objectif affiché : accélérer le traitement des demandes d’asile présentées par les ressortissants de ces pays et, le cas échéant, faciliter leur rapatriement. En pratique, cela signifie que les ressortissants de ces États auront désormais beaucoup plus de difficultés à obtenir le statut de réfugié, leurs pays étant considérés comme ne présentant pas de risques généralisés en matière de sécurité ou de respect des droits fondamentaux.
La Commission a également indiqué que plusieurs pays candidats à l’adhésion à l’Union européenne pourraient être, à leur tour, inscrits dans cette liste, estimant qu’ils remplissent, pour la plupart, les critères requis.
Cette orientation politique, si elle vise à désengorger les systèmes d’asile européens, soulève de nombreuses inquiétudes chez les ONG et les associations de défense des migrants, qui dénoncent une approche trop restrictive et peu attentive aux réalités individuelles vécues par les personnes migrantes.