Publié le 18-04-2025

Dr Caïd Essebsi alerte : le stress tue, même à 39 ans

Le Dr Caïd Essebsi, cardiologue à l'hôpital Américain de Paris, alerte sur les dérives du surmenage et leurs conséquences dramatiques sur la santé cardiovasculaire.



Dr Caïd Essebsi alerte : le stress tue, même à 39 ans

Dans une série de publications sur les réseaux sociaux, le Dr Caïd Essebsi, cardiologue à l’hôpital Américain de Paris, partage le cas bouleversant d'une patiente de 39 ans, cadre dirigeante, mère de deux enfants, sportive, et ayant une hygiène de vie irréprochable... qui a pourtant été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

« Elle allait bien. Jusqu’à ce qu’elle tombe. » écrit le médecin, en ouverture de son témoignage. Ce récit glaçant met en lumière une réalité souvent ignorée : les effets insidieux du stress chronique et de la surcharge mentale sur les individus les plus performants et les plus disciplinés.

Le Dr Essebsi insiste : le cœur et le cerveau ne sont pas faits pour supporter une pression constante. Même en l'absence de facteurs de risque classiques (tabac, alcool, alimentation déséquilibrée), l’excès de responsabilités, le manque de repos et le rythme effréné peuvent conduire à une rupture soudaine.

Ce message s’adresse particulièrement aux cadres et dirigeants, souvent perçus comme invincibles, mais qui négligent les signaux d’alerte : fatigue persistante, troubles du sommeil, irritabilité ou essoufflement. Le médecin appelle à une prise de conscience collective : préserver sa santé mentale et physique n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale.

Elle allait “bien”.

Jusqu’au jour où elle s’est effondrée.
Littéralement.

39 ans.
Deux enfants.
Cadre dirigeante passionnée.
Hygiène de vie irréprochable.

Pas de tabac.
Pas d’alcool.
Zéro soda.
Zéro fast-food.
Pilates le mercredi.
Vélo le dimanche.
Et une montre connectée à son niveau de stress.

Mais derrière le vernis :
• Un sommeil haché, agité, non réparateur
• Des réveils à 3h, cœur en panique
• Trois cafés pour tenir debout
• Et ce mantra du quotidien : “Je gère, pas le choix.”

Elle a bien eu des signaux.
Fatigue tenace.
Palpitations.
Vertiges.
Essoufflement inhabituel.
Douleurs thoraciques floues.
Et des proches qui disaient : “Tu devrais lever le pied.”

Mais lever le pied, elle ne savait plus comment.
Et son cerveau a décidé pour elle.

Un matin, dans la cuisine :
Une tasse qui tombe.
Des mots qui s’emmêlent.
Un regard figé devant ses enfants.
Un pied justement qui ne se lève plus.

Diagnostic ?
AVC

Urgences.
IRM.
Tourbillon.

L’AVC est la 1ère cause de mortalité chez la femme.

Et le cocktail : stress, surcharge mentale, dette de sommeil…
Ce n’est pas un mode de vie.
C’est un compte à rebours.

Ce n’est pas ce qu’elle mangeait.
C’est ce qu’elle encaissait.
Les horaires. Les mails. Les enfants. Les attentes. Les RDV. Les calls …
Et cette pression d’être parfaite. Partout. Tout le temps.

Je gère... puis l’explosion.

Aujourd’hui, elle va mieux.
Elle a rayé 30 % de son agenda.
Et 100 % de sa culpabilité.

Parce qu’elle a compris une chose :
Personne ne tirera le frein pour elle.
C’est à elle de s’écouter.
Avant que son corps ne crie à sa place.

Hier, elle faisait tout pour les autres.
Aujourd’hui, personne ne peut marcher à sa place.



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